Lors de la traditionnelle cérémonie de remise de distinctions du Concours général, le Chef de l’Etat Macky Sall a donné la recette pour rendre performant le système éducatif sénégalais.
Sur la voie de l’émergence, notre système éducatif doit jouer un rôle d’avant-garde, en tant que vivier où germent les graines du futur. Les enfants doivent aller en masse à l’école et t y rester pour apprendre toutes les façons de lier le bois au bois, que nous ne savons pas, selon la parole philosophique du chef des Diallobé dans « L’Aventure ambiguë »», a d’emblée indiqué le président de la République, pour qui « c’est à l’école comme moteur
de l’émergence, de façonner ses pièces maîtresses.
Mais l’école de l’émergence ne peut rester figée dans le conformisme, car l’émergence est par définition, une dynamique de changements et d’adaptations. Voilà un autre enjeu qui interpelle notre système éducatif. L’expérience prouve à suffisance qu’un pays se développe autant par ses cadres supérieurs, ingénieurs, médecins, juristes, enseignants ,que par ses corps intermédiaires, ses techniciens et ses ouvriers qualifiés, tous constituent un maillon indispensable d’une même chaîne de valeurs. L’école doit favoriser l’éclosion de tous les talents et de toutes les compétences, en accordant autant d’importance à l’enseignement classique qu’à la formation professionnelle».
S’il note que notre système éducatif peut produire des ressources humaines de qualité, Macky Sall ne manque pas d’étaler sa déception : « Les taux de réussite au Bfem, au baccalauréat et dans nos universités, de même que les prix non décernés au Concours général nous rappelle sur l’ampleur des défis à relever pour rendre notre système éducatif plus performant et plus novateur, par une mise à jour constante des méthodes et contenus des enseignements».