Bien que la communication soit au centre des intérêts et enjeux autour de la bonne compréhension du sens du second mandat de Macky Sall, le chef de l’Etat a opté, dans la configuration de l’équipe gouvernementale, de se passer de la cohorte de ses communicants.
Journalistes célèbres et spécialistes de la communication ont tous été zappés de la mouture gouvernementale et la gestion tatillonne de l’audiovisuel public reflète bien le peu de résultats obtenus par les journalistes du Palais. Est ce la raison qui fait que le chef de l’Etat tarde encore à nommer aux directions des sociétés et agences nationales comme l’Artp, la Rts ou l’Aps ?
Tous les signaux semblent l’annoncer, et au vu des derniers blocages survenus lors des réaménagements au niveau des directions nationales, la question est toujours d’actualité au Palais. Macky Sall, qui avait annoncé la couleur au constat d’une querelle de clochers entre cellules de presse, ne se lasse plus, de répéter, que le volet communication a été le maillon faible du premier mandat. Le président de la République qui a même été obligé de produire un livre bilan pour combler le gap, ne peut plus souffrir l’inexistence de spécialistes outillés, capables de gérer avec efficacité cette tâche immense en perspective des fortes actions prévues.
L’annonce durant la campagne, de l’arrivée d’une équipe française pour pallier le déficit et le manque de visibilité du candidat Sall, n’avait pas fait que des heureux dans le cortège du candidat à sa réélection. Et même l’aéropage d’un photographe français, Lionel Mandeix, recruté à cet effet, au service exclusif de Macky Sall, était une réponse de circonstance, et le Président Sall semble désormais décidé à ne plus céder aux faux profils, encore moins au chantage qui a payé, par le passé, pour d’éminents noms l’ayant côtoyé ces cinq dernières années.
A la place des vétérans qui ont montré leurs limites, le chef de l’Etat peut surprendre par l’apport d’un sang neuf, d’une nouvelle touche dans l’approche et la méthode. En effet, un simple casting des profils sénégalais éparpillés à travers le monde, suffit à découvrir l’énorme potentiel dont dispose notre pays en matière de génie communicationnel. Comme pour les stations stratégiques, qui ont nécessité un appel à candidatures, pour transcender les contingences politiques, cette solution, basée sur l’expertise, risque d’être le talon d’Achille des nouveaux profils qui vont arriver au niveau des agences et sociétés nationales du secteur de l’audiovisuel.