Le président de la République du Sénégal, a lancé mercredi, en Conseil des ministres l’Appel de Dakar « pour une stratégie d’annulation de la Dette des pays africains assortie d’un Plan de rééchelonnement de la dette commerciale », a appris l’APS.
’’Le chef de l’Etat a, à cet égard lancé l’Appel de Dakar pour une stratégie d’annulation de la Dette des pays africains assortie d’un Plan de rééchelonnement de la dette commerciale qui permettra à l’Afrique dans le cadre du nouvel ordre économique mondial, d’avoir un nouveau départ », rapporte le communiqué du Conseil des ministres dont l’APS a eu connaissance.
Evoquant, auparavant, la stratégie continentale globale et la coopération internationale en matière de lutte contre la pandémie du COVID-19, Macky Sall « s’est félicité de la Déclaration issue de la réunion restreinte des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine qui s’est tenue le 03 avril, en visioconférence’’.
Selon le communiqué, le chef de l’Etat ‘’a, à cet effet, demandé aux ministres en charge de la Santé, des Finances et des Transports de veiller au suivi de ladite Déclaration’’.
‘’L’objet de la réunion était de faire le point sur l’impact de la pandémie du COVID-19 et de définir une position africaine commune pour la riposte à la pandémie, tant à l’échelle continentale qu’en rapport avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux’’, rappelle-t-on.
Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, avait réclamé, le 25 mars, une annulation de la dette de l’Afrique, estimant que l’économie du continent allait être ‘’durablement’’ impactée par la pandémie du Coronavirus.
’’L’Afrique a l’image du monde est gravement atteinte par la Pandémie du Covid-19 qui va durablement impacter son économie. Je demande à nos partenaires Bilatéraux et Multilatéraux d’accompagner la résilience du continent africain, en annulant sa dette’’, avait tweeté Macky Sall.
Le Groupe de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont appelé récemment ‘’tous les créanciers bilatéraux publics à suspendre, avec effet immédiat et dans le respect des lois nationales des pays créanciers, les paiements au titre du remboursement de la dette des pays IDA qui en demandent une dispense’’.
’’Cette mesure aidera à répondre aux besoins immédiats de liquidités de ces pays face aux difficultés que pose la flambée de maladie à coronavirus et laissera du temps pour évaluer l’impact de la crise et les besoins de financement de chaque pays’’, lit-on dans cette déclaration commune.
Selon les deux institutions, ’’la flambée de maladie à coronavirus est susceptible d’entraîner de graves conséquences économiques et sociales pour les pays IDA, qui abritent un quart de la population mondiale et les deux tiers de la population mondiale vivant dans l’extrême pauvreté’’.
Elles invitent les dirigeants du G20 à ’’confier au Groupe de la Banque mondiale et au FMI la charge de réaliser ces évaluations, et notamment de déterminer les pays dont l’état d’endettement est peu viable, et d’élaborer un projet d’action globale des créanciers bilatéraux publics pour répondre aux besoins de financement et d’allégement du poids de la dette des pays IDA’’.
Elles comptent solliciter ’’l’approbation de ce projet par le Comité du développement lors des Réunions de printemps qui se tiendront les 16 et 17 avril’’.
Pour la Banque mondiale et le FMI, ’’il est impératif d’apporter une forme soulagement aux pays en développement et d’envoyer un signal fort aux marchés des capitaux. La communauté internationale accueillerait favorablement l’adhésion du G20 à cet appel à l’action’’.
Auteur : Aps