Macron en Afrique de l’Est: les droits de l’homme et la gouvernance grands absents

Le président français, Emmanuel Macron a terminé sa tournée en Afrique de l’Est par un échange avec des étudiants de l’université de Nairobi au Kenya. Au cours de ce déplacement de quatre jours qui l’a mené à Djibouti, en Ethiopie et au Kenya, le président français a noué des relations avec des pays jusqu’ici délaissés par ses prédécesseurs.

Avec notre envoyé spécial à Nairobi, Anthony Lattier

Au cours de son périple, Emmanuel Macron a trouvé sur son chemin un chef de l’Etat djiboutien quelque peu ironique sur le retour d’un président français sur son sol. « Je n’ai jamais perdu espoir et je ne vous ai pas attendu pour développer mon pays », lui a dit en substance Ismaïl Omar Guelleh.

Au Kenya, l’ambiance était plus détendue avec Uhuru Kenyatta. Le président français s’est fait un nouvel ami, mais un ami pragmatique, avec qui on est là pour parler affaires et signer des contrats.

L’entente parfaite

Surtout, Emmanuel Macron a confirmé son excellente relation avec le Premier ministre éthiopien. Une question de génération : avec le jeune réformateur Abiy Ahmed, le courant passe. Leur conférence de presse complice s’est prolongée par une soirée barbecue à l’ambiance bonne enfant au milieu des lions empaillés de l’ancien palais présidentiel.

Fil rouge de cette tournée, l’influence de la Chine. Emmanuel Macron veut croire que la France peut jouer un rôle de balancier dans la région. Il a donc été question de stabilisation régionale, d’économie, d’éducation, de coopération militaire, mais pas de droits de l’homme ou de bonne gouvernance. Des questions avec lesquels le président français ne semble pas vouloir s’embarrasser pour faire avancer sa nouvelle politique africaine.