En marge de la cérémonie de remise du prix européen Charlemagne au président français à Aix-La-Chapelle, Emmanuel Macron et la chancelière allemande ont exprimé leur préoccupation et appelé à la désescalade au Proche-Orient. Ils ont aussi insisté sur la nécessaire unité de l’Europe.
avec notre envoyé spécial à Aix-la-Chapelle, Julien Chavanne
La cérémonie s’est terminée à la mi-journée. Emmanuel Macron est reparti de la salle du couronnement de l’hôtel de ville d’Aix-La-Chapelle avec sa médaille du prix Charlemagne autour du cou. Devant une dizaine de dirigeants européens, le président français a été récompensé pour son action pour l’Europe.
Et c’est Angela Merkel la chancelière allemande qui a fait le portrait élogieux de l’homme du jour. Angela Merkel l’a reconnu dans son éloge. « Premièrement, Emmanuel Macron sait ce qui lie l’Europe, deuxièmement Emmanuel Macron a des idées précises sur où et quand devrait évoluer l’Europe et troisièmement Emmanuel Macron apporte son enthousiasme pour l’Europe et cet enthousiasme motive ceux qui s’engagent pour l’Europe ! ».
La chancelière allemande ne nie pas les différences de points de vue mais elle promet de faire des progrès. Emmanuel Macron lui a répondu en appelant à l’unité entre Paris et Berlin. « De part et d’autre, nous devons savoir là aussi dépasser les replis, les musiques qui nous conduisaient au pire pour acter d’une chose, c’est que l’unité entre la France et l’Allemagne est la condition de possibilité de l’unité européenne, qui seule nous permettra d’agir ».
Une Europe forte, une Europe souveraine avec un budget « propre ». Le président français a défendu une nouvelle fois son projet alors que cette idée est rejetée par une partie du gouvernement allemand. Il a d’ailleurs critiqué le « fétichisme allemand » pour les déficits budgétaires. Les blocages sont connus et Merkel et Macron se sont donnés jusqu’au mois de juin pour trouver une porte de sortie.
RFI