Un premier cas de la maladie à virus de Marburg, maladie très virulente responsable de fièvre hémorragique, a été détecté en Guinée, le premier en Afrique de l’Ouest, lundi 9 août.
Le ministère de la Santé de la République de Guinée a informé que le diagnostic du 3 août 2021, faisant état de la présence de la fièvre de Marburg a été reconfirmé lundi 9 août par l’Institut Pasteur de Dakar. Le cas a été détecté dans la préfecture de Guéckédou, au sud du pays.
D’après « Le Soleil », des échantillons prélevés sur un patient décédé lundi et testés par un laboratoire de terrain de Guéckédou ainsi que par le laboratoire national guinéen de la fièvre hémorragique se sont révélés positifs au virus de Marburg. Des analyses complémentaires effectuées par l’Institut Pasteur du Sénégal ont confirmé ce résultat, a indiqué de son côté l’OMS.
Le patient avait été soigné dans une clinique dans la localité de Koundou à Guéckédou, où une équipe d’enquête médicale avait été dépêchée afin d’étudier l’aggravation de ses symptômes. Une première équipe de dix experts de l’OMS, dont des épidémiologistes et des socioanthropologues, est déjà sur le terrain et fournit un appui aux autorités sanitaires nationales qui s’attellent à mener au plus vite une enquête approfondie, et à intensifier les interventions d’urgence allant notamment de l’évaluation des risques à la surveillance de la maladie, la mobilisation communautaire et le dépistage, les soins cliniques, la lutte anti-infectieuse et la fourniture d’un appui logistique.
Dans un tweet, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a relevé la nécessité de mettre en œuvre «un effort concerté pour prévenir la transmission et protéger les communautés». Par ailleurs, la surveillance transfrontalière est renforcée de sorte à pouvoir détecter rapidement un cas éventuel.
Les pays voisins sont en alerte
D’après le communiqué, le Virus endémique dans plusieurs pays d’Afrique, Marburg appartient à la famille des Filoviridae, responsable d’infections virales parmi les plus pathogènes chez l’homme.
Il est réputé moins létal que le virus Ebola. Avec un taux de létalité avoisinant les 23 et 90 %. Les cas étaient rares, avant les années 2000, presque tous répertoriés dans des pays d’Afrique de l’Est ou du Sud (Afrique du Sud, Kenya, Zimbabwe).
En 2005, des foyers au nord de l’Angola ont touché plus de 252 personnes, dont 227 sont mortes (taux de létalité : plus ou moins 90 %, comparable aux épidémies de la maladie à virus Ebola les plus létales).