Une attaque imputée aux jihadistes a fait au moins 24 victimes parmi les soldats maliens, dans le centre du pays, ont annoncé des responsables militaires, lundi.
Au moins 24 soldats maliens ont été tués, dimanche, dans une embuscade imputée aux jihadistes, dans le centre du Mali, épicentre des violences auxquelles est en proie le pays, a indiqué l’armée, lundi 15 juin.
Le bilan de cette opération menée dans la localité de Bouka Weré, au sud-est de Diabaly, à une centaine de kilomètres de la frontière mauritanienne, pourrait être encore plus lourd.
Dans sa communication lapidaire sur les réseaux sociaux, 24 heures après les faits, l’armée ne fait aucune mention de disparus, se contentant d’évoquer huit rescapés.
Or, des responsables militaires avaient indiqué préalablement à l’AFP que, sur les 64 soldats se trouvant dans le convoi d’une douzaine de véhicules attaqués dimanche, seuls une vingtaine répondaient à l’appel, les autres étant soit morts, soit portés disparus.
Il s’agit de la dernière en date des attaques imputées aux jihadistes contre les forces armées du Mali, mais aussi des pays voisins. Elles ont causé la mort de centaines de militaires au cours des derniers mois.
L’engagement américain au Sahel en suspens
Elle intervient à un moment délicat où les acteurs internationaux divergent sur la trajectoire de progrès ou de dégradation observée au Mali, où la question du maintien ou non de la mission de l’ONU (Minusma) est sur la table et où celle de la poursuite ou non de l’engagement américain au Sahel reste en suspens.
Le Mali est en proie depuis 2012 à une crise profonde et multiforme, qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le soutien de la communauté internationale à l’État malien et l’intervention de forces onusiennes, africaines et françaises.
Si un accord de paix a été signé en 2015 avec les ex-rebelles séparatistes du Nord, le pays demeure en proie aux violences des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique, aux tensions intercommunautaires, fomentées ou attisées par ces mêmes jihadistes, et aux trafics de toutes sortes.
Les violences parties du nord du Mali en 2012 se sont propagées au centre du pays, ainsi qu’au Niger et au Burkina Faso voisins.
Auteur : France24