L’ex-chef de gouvernement, plusieurs anciens ministres, ainsi que l’ancien directeur de la banque BMS Babaly Bah sont visés depuis la semaine dernière par un mandat d’arrêt international émis par Bamako. Il suit l’ouverture d’une information judiciaire concernant un marché public d’achat de matériel militaire. Boubou Cissé a diffusé un communiqué lundi 1er août dans lequel il affirme avoir toujours agi dans la légalité et se dit « prêt à laver son honneur ».
Il est le premier à réagir au mandat d’arrêt international émis à son encontre. Boubou Cissé rappelle que lorsque le contrat d’équipement militaire sur lequel enquête la justice malienne a été conclu, en 2015, il était en charge du ministère des Mines et qu’il était donc « étranger à la conclusion de ce marché ».
À cette période comme à celle où il était Premier ministre, Boubou Cissé assure n’avoir jamais « posé un acte illégal », avoir toujours agi « dans le souci de l’intérêt général » et « du respect des contrats signés avec les fournisseurs ».
La justice malienne enquête sur le contrat conclu il y a sept ans avec l’entreprise sud-africaine Paramount : 60 millions de dollars pour la livraison de véhicules blindés dont plusieurs ne seraient jamais arrivés au Mali.
Aujourd’hui exilé à l’étranger, Boubou Cissé assure qu’il ne cherche en aucun cas à échapper à la justice de son pays, « pour autant qu’elle demeure indépendante et impartiale ».
Tiéman Hubert Coulibaly, qui était alors ministre de la Défense, Mamadou Igor Diarra, ancien ministre de l’Économie, ainsi que Babaly Bah, ex-directeur de la banque BMS, sont également visés par les mandats d’arrêts internationaux émis par Bamako pour « faux, usage de faux et atteinte aux biens publics ».