Le Mali est-il exsangue financièrement? La réponse est oui, si l’on en croit les indiscrétions d’un banquier ouest africain cité par Jeune Afrique. « Les caisses sont quasiment vides. On se demande encore comment ils parviennent à tenir », glisse-t-il à nos confrères de Jeune Afrique. Les difficultés économiques et financières des autorités de transition, soumises aux lourdes sanctions de la Cedeao depuis le 9 janvier, sont de plus en plus palpables. Dans une note rédigée en avril dernier, la Banque mondiale estimait ainsi que le Mali risquait de plonger dans la récession si les sanctions étaient maintenues sur deux trimestres ou plus.
Illustration de ces difficultés, selon JA, le gouvernement malien de transition éprouverait beaucoup de mal à respecter ses engagements financiers auprès de Wagner. Plusieurs sources (notamment françaises) assurent que le versement mensuel de 10 millions de dollars, promis aux mercenaires russes, ne serait pas honoré, renseigne Jeune Afrique. « L’hypothèse la plus probable est que le Kremlin compense les pertes et indemnise Wagner. Il s’agit d’une sorte d’investissement politique, qui permet aux Russes de damer le pion aux Occidentaux en Afrique de l’Ouest, où ils espèrent s’implanter dans la durée », estime une source française citée par Jeune Afrique.