Un dialogue national qui se veut inclusif se prépare au Mali. La phase décentralisée de cet exercice a commencé, ce lundi 7 octobre, dans les communes, mais des partis politiques, dont le principal parti de l’opposition, refusent de participer aux travaux, estimant que ce débat n’est pas inclusif.
Le gouvernement l’affirme, aucun sujet ne sera tabou au cours du dialogue national inclusif, la gouvernance, la sécurité, le projet de révision constitutionnelle ou encore l’accord de paix d’Alger sont au programme des débats. Mais pour plusieurs partis politiques maliens de l’opposition, il ne s’agit pas d’un vrai dialogue.
« Tout sauf un dialogue »
« Il ne s’agit pas d’un dialogue, c’est tout sauf un dialogue, ils ont bel et bien précisé qu’il s’agissait tout simplement d’un forum d’évaluation et de proposition, dénonce maître Demba Traoré, ancien ministre et membre de l’URD, principal parti de l’opposition malienne. Je pense que le Mali a dépassé ceci, se donner les loisirs de continuer d’aller à des forums d’évaluations et de propositions c’est contreproductif. C’est pour cette raison que nous avons décidé de ne pas participer. »
Et comme d’autres formations politiques, il précise les conditions demandées par son parti pour accepter de participer au processus du dialogue national qui vient d’être lancé. « Principalement, il y a la mise en place du comité parité, opposition, majorité, société civile et deuxièmement il y a l’adoption de résolutions, exécutoires, qui vont s’imposer à tout le monde. »
Une conférence nationale souveraine
En clair, comme d’autres alliés, l’URD veut ce que l’on pourrait appeler sous d’autres cieux, une conférence nationale souveraine.
rfi