Ce mercredi soir, à l’Etihad Stadium, Manchester City accueille Arsenal, le leader fragilisé de Premier League, à l’occasion de la 33e journée. L’issue de ce choc au sommet devrait donner une sérieuse indication sur l’identité du futur champion d’Angleterre.
Voilà le choc au sommet que tout le Royaume de Sa Majesté attend depuis des semaines. Ce mercredi soir (19h GMT), Arsenal, qui trône en tête de la Premier League pratiquement depuis le début de la saison 2022/2023, se déplace dans l’antre de son dauphin et double champion d’Angleterre en titre, Manchester City. L’espace de 90 minutes, tous les yeux du Royaume seront rivés sur cette affiche de prestige à l’Etihad Stadium. Car son issue pourrait déterminer l’identité du futur champion d’Angleterre en fin de saison.
Alors oui, Arsenal (75 points) reste premier du championnat et aura 5 points d’avance sur les Cityzens au coup d’envoi de cette partie. Mais Man City compte deux matchs de moins que les Gunners. Si les champions en titre remportent ces trois rencontres, ils reprendront la tête et 4 longueurs d’avance sur les Londoniens, avec cinq matchs à jouer d’ici la fin de saison en PL. Et la dynamique (en plus du calendrier) penche clairement en faveur de la bande de Pep Guardiola, irrésistible autant sur la scène nationale que continentale.
Man City en pleine confiance
Qualifié pour les demi-finales de la Ligue des Champions et la finale de la FA Cup, Manchester City écrase tout sur son passage et n’a plus connu la défaite depuis le 5 février dernier (0-1, à Tottenham). Depuis ce revers, les Sky Blues sont passés en mode machine, à l’image de leur serial buteur, Erling Haaland, et restent sur une impressionnante série de 49 buts marqués en 16 matchs. En Premier League, City vient d’enchaîner 6 succès consécutifs, là où Arsenal, qui n’a certes plus perdu depuis la réception des Cityzens (1-3, le 15 février), n’a pris que 3 points sur 9 lors des trois dernières journées.
« Mon équipe arrive à la fin de la saison en sachant que si elle perd des matchs, c’est fini, a expliqué Pep Guardiola face aux journalistes, ce mardi. C’est pourquoi en octobre et en novembre, on ne peut pas avoir ce sentiment. Lorsque nous avons obtenu 100 points (en 2017/18, NDLR), nous avons commencé la saison comme une finale. Lorsque nous commençons une saison après deux titres consécutifs, nous n’avons pas l’impression d’être en finale. Mais maintenant, j’ai ce sentiment parce que c’est vraiment très proche. Le destin sera entre leurs mains s’ils gagnent, mais si nous gagnons, le destin sera entre nos mains dans les sept matchs qu’il nous reste à jouer. »
Arsenal est moins bien mais…
Les Rouge et Blanc, qui voient Man City débouler à toute vitesse dans leur rétroviseur, ont donc de quoi avoir peur au moment de se rendre sur la pelouse de Manchester, où ils n’ont plus pris les trois points depuis le 7 août 2016 et où ils restent sur 7 défaites de rang. Aller gagner à l’Etihad, face à ce Manchester City en mode rouleau compresseur, cela relève presque de la mission impossible aux yeux de nombreux observateurs outre-Manche. Surtout que depuis la blessure de William Saliba, toujours absent, Arsenal apparaît comme fragilisé défensivement et la pression dans la peau du « chassé » semble lui jouer des tours.
Si la force mentale de cette équipe n’est pas à discuter, à l’image des nombreux come-back réalisés cette saison (contre Bournemouth et Southampton plus récemment, à Aston Villa…), les Gunners ne sont plus aussi impitoyables ces dernières semaines, tant offensivement que défensivement. Les erreurs bêtes ou facilement évitables se multiplient et pénalisent fortement Arsenal, qui s’est tiré une balle dans le pied à Liverpool et à West Ham (2-2 après avoir rapidement mené 2-0), puis contre les Saints, à l’Emirates. « Il y a des marges. Vous ne pouvez rien donner. Ça, c’est sûr. Les grosses équipes, elles vous punissent tout de suite », a averti Mikel Arteta en conférence de presse, avant d’assurer que rien n’est encore joué pour le titre.