«Le volume total des ressources levées par le marché financier régional à fin 2019, est estimé à 7 500 milliards de FCFA, avec une marge de 2500 milliards Fcfa par le secteur privé sur les marchés sous régionaux », a soutenu le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, à l’occasion des assises de la première conférence du Programme conjoint de développement des marchés financiers (J-CAP 2020), qui ont démarré ce lundi 10 février 2020 à Abidjan.
Corganisé par le groupe de la Société financière internationale (Sfi) et la Banque mondiale, autour du thème : « Investir pour la croissance », J-cap 2020 a nécessité également la collaboration du Conseil régional de l’épargne public et des marchés financiers (Crepmf). Cette initiative « a été créée pour soutenir le développement économique et la réduction de la pauvreté dans la zone Umoa », fait remarquer la directrice financière du groupe de la Banque Mondiale, Mme Ashula Kant.
Face à cette problématique qui s’avère nécessaire, du travail reste encore à faire au niveau des économies de l’Uemoa. « Malgré les importants progrès, il y a des défis liés à la faiblesse de la profondeur du marché », a reconnu Amadou Gon Coulibaly. C’est pourquoi il a appelé les acteurs du marché à aller plus loin dans l’initiative d’intégration afin de déboucher sur « la création de marchés financiers capables et efficaces pour rehausser les économies ».Tout en oeuvrant à adopter des politiques communautaires structurelles, visant à améliorer la compétitivité et l’inclusivité de la croissance.
Pour le ministre béninois de l’économie et des finances, président du conseil des ministres de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), Romuald Wadagni « Des chantiers ont été identifiés comme prioritaires au titre de l’année 2020 notamment : il s’agit de la mise en place d’un fonds de protection des épargnants et l’élaboration d’un dispositif de sanctions des infractions boursières » . Pour lui, « ces dispositifs visent à renforcer l’attractivité et la robustesse du marché tout en luttant contre la prolifération des appels irréguliers à l’épargne du public observés ces dernières années ».