Après des semaines de colère et de manifestation, le Rassemblement national (RN), ex-Front national, est le seul parti politique qui sort gagnant de cette mobilisation des « gilets jaunes », selon les sondages. A sa tête, Marine Le Pen a su redresser la barre après l’élection présidentielle.
En France, le Rassemblement national surfe en tête de tous les sondages à cinq mois des élections européennes. Avec 24 % d’intentions de vote, le parti devance désormais de cinq points La République en marche d’Emmanuel Macron, selon l’institut Odoxa. Marine Le Pen est même entrée dans le trio de tête des personnalités préférées des Français la semaine dernière juste derrière Alain Juppé et Nicolas Hulot.
Pourtant après sa désastreuse prestation lors du débat d’entre-deux-tours à la présidentielle, les observateurs la jugeaient « finie ». Mais l’affaire Benalla, la démission de plusieurs ministres et surtout la crise des gilets jaunes lui ont redonné toute la matière pour attaquer l’exécutif. La colère d’une France populaire marginalisée représente précisément l’ADN du Rassemblement national.
Si Marine Le Pen et son parti sortent fortifiés de l’année 2018, ce n’est pas le cas de toute la droite. Les Républicains, eux, continuent de plonger, grands perdants de la crise des gilets jaunes. Ils reçoivent à peine 8 % d’intention de vote pour les élections européennes à venir. Laurent Wauquiez a lui-même reconnu des erreurs, des problèmes de stratégie et de communication, dans un message envoyé aux militants il y a quelques jours.
Rfi