Au Maroc, le ministre de la Santé estime que le pays « risque d’être submergé par le virus du Covid-19 ». Dimanche 6 septembre, le pays a enregistré plus de 2000 nouveaux cas de contamination, dont 42% dans la région de Casablanca. La capitale économique s’est donc vue imposée de nouvelles mesures : couvre-feu à 22h, et fermeture de tous les établissements scolaires, secondaires et universitaires.
Avec notre correspondante à Casablanca, Nina Kozlowski
Ce dimanche 6 septembre, à Casablanca, plusieurs centaines de milliers de parents et d’enfants se réjouissaient à l’idée de la grande rentrée scolaire du lendemain. Après cinq mois sans écoles, il était temps. Les nouveaux habits de rentrée étaient fin prêts, certains enfants se sont même endormis au lit avec leurs cartables en guise de doudou.
Mais finalement, aux alentours de 22h30, les Casablancais ont appris via la télévision et la presse que tous les établissements scolaires resteraient fermés, et ce pendant au moins quinze jours. Les directeurs d’établissements et le personnel pédagogique n’avait même pas été prévenus en amont. La nouvelle a donc engendré un véritable chaos, et une question fatidique : « qui va garder les enfants », alors que les adultes sont censés allés travailler.
De nombreux parents ne sont pas loin du burn-out ou crient au hold-up. Des milliers d’entre eux ont payé très cher le droit d’entrée dans des écoles privées, pour finalement bénéficier d’un enseignement à distance qui ne devait être qu’une solution temporaire. Quant aux élèves du public, encore moins bien lotis, ils suivront un programme scolaire dispensé via la télévision.
rfi