A une semaine du renouvellement de la Mission de l’ONU au Sahara occidental, les esprits s’échauffent. Les deux parties au conflit, le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, et le Maroc, s’accusent mutuellement de ne pas respecter les termes du cessez-le-feu conclu en 1991. Mais comme chaque année, le mandat de la Minurso devrait être renouvelé quasiment à l’identique.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Mission difficile, mais pas impossible selon le Conseil de sécurité qui souhaite maintenant avancer sur la voie d’un règlement politique au Sahara occidental. Les diplomates veulent capitaliser sur l’arrivée d’un nouvel envoyé personnel et d’un nouveau représentant spécial au Sahara occidental pour relancer des pourparlers de paix.
De timides avancées ont d’ailleurs été enregistrées ces derniers mois avec les rencontres organisées entre les parties autour de Horst Köhler, le nouvel envoyé spécial, mais à une semaine du renouvellement du mandat de la Minurso, les deux parties s’accusent mutuellement de freiner cette dynamique pour une sortie de crise.
Le Polisario accuse le Maroc de vouloir discuter uniquement de l’autonomie du Sahara occidental alors que les Sahraouis souhaitent la tenue d’un référendum d’autodétermination. De son côté, le royaume chérifien refuse de s’assoir à la table des négociations sans la présence de l’Algérie.
Lors du vote prévu le 25 avril prochain, les diplomates devraient donc se montrer très prudents et se contenter d’appeler les parties à ne pas commettre d’acte qui remettent en cause le statu quo. Un statu quo qui dure depuis maintenant 27 ans.
rfi