Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement camerounais, René Emmanuel Sadi, s’est exprimé le 18 février sur les violences commises dans un village du nord-ouest du pays qui ont mené à la mort de plusieurs personnes. René Emmanuel Sadi a dénoncé, dans un point presse ce mardi, des « affabulations et allégations mensongères » à l’encontre de l’armée. « Sans la moindre investigation préalable, plusieurs activistes politiques, détracteurs invétérés, ont investi des médias pour imputer la responsabilité des conséquences de cet incident aux forces nationales de défense », a-t-il déclaré.
Tout en transmettant les condoléances du président Paul Biya aux familles des victimes, le ministre a réaffirmé le bilan avancé par l’armée en début de semaine : une femme et quatre enfants sont décédés à cause d’un incendie provoqué par des échanges de tirs entre forces de l’ordre et rebelles.Le bilan signalé par le Haut-Commissariat des droits de l’homme de l’ONU est bien plus important. Il s’élève à 23 morts dont 15 enfants.
Depuis le 18 février, l’affaire fait réagir bien au-delà des frontières camerounaises. Le ministère des Affaires étrangères français a demandé que « toute la lumière soit faite sur cet événement tragique ». Dans la soirée, le secrétaire d’État américain chargé de l’Afrique s’est exprimé sur Twitter, pour appeler le Cameroun à autoriser « une enquête indépendante, à garantir la protection des témoins et à traduire les coupables en justice ».