En Mauritanie, le gouvernement a commencé à libérer les responsables et militants de l’opposition arrêtés durant les échauffourées avec la gendarmerie et la police anti-émeutes les 23 et 24 juin derniers. Les militants de l’opposition étaient descendus dans la rue à Nouakchott et dans les grandes villes du pays peu après l’annonce par la Ceni des résultats provisoires qui donnaient l’ancien chef d’état-major des armées vainqueur de la présidentielle dès le premier tour. Un résultat qualifié de hold-up électoral par les 4 candidats de l’opposition. Parmi les centaines de militants arrêtés, certains ont retrouvé leurs familles ce mercredi soir après 12 jours d’incarcération dans les commissariats de police.
Parmi les personnes libérées, le dirigeant de la coalition Vivre Ensemble, Samba Thiam, un partisan de Kane Hamidou Baba. Idem pour 59 autres membres de la coalition. Mais il reste du monde dans les commissariats de police alors que des dizaines de militants ont été déférés dans les régions du Gorgol et du Brakna.
« Nous avons 80 militants qui étaient arrêtés à Nouadhibou, précise Kane Hamidou Baba. Au dernier point, nous en avons encore 18. 11 militants ont été déférés de Ligseiba. Et nous avons 14 militants de Ndiago qui ont été déférés également à Kaédi. »
Camara Seidy Moussa, directeur et éditorialiste de la Nouvelle Expression, a lui aussi été libéré ce mercredi 3 juillet en début de soirée. Il soutient Biram Dah Abeid. Deux des directeurs de campagne du candidat anti-esclavagiste à Nouakchott ont également été relâchés.
Biram a dénoncé dans une conférence de presse l’arrestation de ses partisans. « Le pouvoir, à travers sa police, à travers sa justice, à travers ses forces de sécurité, confond les vandales qui ne dépendent d’aucun parti politique, d’aucune organisation civile, et d’aucune candidature, avec les militants politiques. »
Les autorités mauritaniennes ont affirmé à RFI avoir opéré ces arrestations pour préserver l’ordre public et la sécurité des personnes et des biens.
rfi