Le président mauritanien n’exclut pas de prochaines ambitions présidentielles. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue dans les toutes dernières heures de la campagne présidentielle, avant le premier tour du samedi 22 juin, Mohamed Ould Abdel Aziz a déclaré que rien dans la Constitution ne l’empêchait de briguer, s’il le voulait, un autre mandat lors de futures élections.
Avec notre envoyée spéciale à Nouakchott,
Il aura eu le dernier mot de la campagne alors que tous les meetings venaient de se terminer. C’est accompagné de sa famille, sa femme, ses filles et son gendre, une image inhabituelle pour les Mauritaniens, que le président Abdel Aziz est arrivé à cette conférence de presse devant une quinzaine de journalistes. Un moment qu’il voulait solennel et un message à faire passer : ce n’est pas un au revoir.
Répondant à une question sur de prochaines ambitions présidentielle, le chef de l’État sortant à déclarer sans détour : « Rien dans la Constitution ne m’empêche de me représenter à l’avenir. Un président n’a pas le droit de briguer un troisième mandat, mais quand je quitterai la présidence, je ne serai plus président. » Ajoutant qu’il n’était pas « un voyant » et qu’il ne savait pour autant ce qu’il allait « advenir ».
Un retour dans quelques années au sommet de l’État qui n’est donc pas inenvisageable pour le président sortant qui en revanche a été très clair sur son avenir immédiat. « Je ne serai pas Premier ministre ni demain ni après-demain. »
Le bilan de 10 années au pouvoir
Auparavant pendant deux heures, il a défendu le bilan de ses dix années au pouvoir. « J’ai choisi de parler pour protéger le peuple mauritanien des Fake News, des fausses informations. » Il a donc balayé point par point les attaques de l’opposition sur la santé, l’éducation, la sécurité notamment. Expliquant qu’il avait récupéré un pays au bord du chaos et que les responsables de ce chaos étaient actuellement en campagne.
Enfin, il a aussi tenu une nouvelle fois à apporter son soutien à son dauphin. Son frère, son compagnon, comme il l’appelle. Et il a surtout appelé les Mauritaniens à faire le bon choix ce samedi dans les urnes en choisissant celui à qui il laissera le pouvoir le 1er août prochain.
Je ne sais pas ce qui va arriver dans cinq ans, dans dix ans…
Rfi