Une centaine d’étrangers ont été arrêtés en Mauritanie lors des manifestations qui ont éclaté après l’annonce de la victoire du candidat du pouvoir à la présidentielle de samedi, a annoncé mardi 25 juin le ministre de l’Intérieur. Il n’a pas donné de détails sur la nationalité des personnes interpellées, mais d’après le correspondant de la RFM, des Sénégalais, des Maliens et des Gambiens en font partie.
D’ailleurs, le journal « Le Monde » souligne que les ambassadeurs de ces trois pays ont été convoqués hier, dans l’après-midi, par le ministre des Affaires étrangères, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed.
Ce dernier leur a enjoint de demander à leurs ressortissants, de « s’abstenir de participer aux manifestations et à tout ce qui perturbe l’ordre public en Mauritanie ».
« Il y a une main étrangère qui est derrière ces événements », a affirmé le ministre de l’Intérieur, Ahmedou Ould Abdallah, à propos de ces contestations, évoquant un « plan de déstabilisation » du pays. « Nous avons arrêté une centaine d’étrangers dont on ne peut expliquer la présence dans la contestation d’une élection dans un pays qui n’est pas le leur », a-t-il ajouté. Il a, ensuite, affirmé que cette présence étrangère était « en relation avec certains candidats ».
Par ailleurs, l’internet était entièrement coupé dans le pays depuis le milieu de l’après-midi.
Trois des opposants ont introduit, ce mardi, un recours en annulation du scrutin devant le Conseil constitutionnel. Le quatrième, Baba Hamidou Kane, a affirmé n’avoir pas encore pris de décision, expliquant à l’Agence France-Presse (AFP) « douter de l’intérêt d’une telle procédure devant une institution inféodée au pouvoir ».