Des échauffourées ont opposé lundi des policiers à des pêcheurs opposés à l’érection d’un nouveau quai de pêche devant être construit au quartier Téfesse, à Mbour (ouest), des accrochages qui ont perturbé pendant de longs moments le commerce et la circulation dans une bonne partie du centre-ville de la capitale de la Petite-Côte.
Les policiers ont dû faire face à la furie des manifestants prêts à en découdre avec les forces de l’ordre. Une situation en raison de laquelle le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, est allé à Mbour où il a présidé une réunion sur le sujet à la préfecture, en présence des acteurs et d’autres parties concernées par le différend. Les manifestants disent s’opposer à la décision, unilatérale selon eux, de construire un quai de pêche sur un site situé au quartier Téfesse, sans consulter au préalable « les véritables acteurs de la pêche artisanale ».
Selon le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye, l’opposition à ce projet s’explique par une « désinformation » consistant à faire croire aux populations qu’une usine de farine de poisson est en construction sur le site en question, en lieu et place d’un quai de pêche. « Ce qui est absolument faux ! » a-t-il martelé.
« Les techniciens du ministère ont travaillé jusqu’à obtenir un financement (…) pour réaliser un projet de plus de six milliards de francs CFA entre Joal-Fadiouth et Mbour, soit trois milliards de francs CFA par site en termes de construction et d’équipements », a souligné M. Ndoye.
« On a fait croire à la population que si ce projet se réalisait, certaines pirogues ne pourront plus accoster, entre autres fausses informations, pour embrigader une jeunesse. Les techniciens ont démontré qu’en réalisant ce projet, qui est une demande forte des acteurs, une nouvelle route va être faite en plus d’autres avantages », a-t-il assuré. Alioune Ndoye a dénoncé des « stratégies d’acteurs qui n’ont rien à voir avec les intérêts des pêcheurs de Mbour’’. Il a demandé au préfet du département de Mbour de lever le dispositif sécuritaire, parce que « l’Etat reste l’Etat ». « Le jour où il n’y aura plus d’Etat, aucun de nous ne sera en sécurité. C’est l’Etat qui assure notre sécurité », a argué Alioune Ndoye.