Le diable est dans les détails. Cette assertion vient encore de se confirmer avec ce cas de viol mettant en scène une domestique au mari de son employeur. Ayant de l’empathie pour la jeune fille qui souffrait d’une obstruction de la gorge après avoir ingurgité une arête de poisson au dîner, le sieur Félix Kao, a été victime du syndrome du plaisir furtif qui l’aurait conduit à assouvir sa libido sur sa victime, sans se soucier même de la gravité de son acte dans son propre domicile familial. Attrait à la barre du Tribunal de grande instance de Mbour pour attentat à la pudeur, le prévenu risque 2 ans de prison
L’enfer est pavé de bonnes intentions, a-ton l’habitude de dire. L’enfer moral, le sieur Félix Kao est en train de le vivre à coup sûr du fond de sa cellule où il devra patienter encore jusqu’au 13 septembre prochain pour être édifié sur son sort.
En effet, le prévenu, attrait hier (mardi) à la barre du Tribunal de grande instance (Tgi) de Mbour pour attentat à la pudeur est accusé d’avoir abusé d’une jeune fille donc sans son consentement. Et pourtant, au début, l’accusé n’était mu que par une volonté de soulager son accusatrice qui se trouvait dans un état délicat. C’est parce que, dans la nuit du 25 au 26 aout dernier, la nommée A.S, présentée comme étant âgée de 17 ans, a terriblement souffert après avoir ingurgité au dîner une arête de poisson qui lui obstruait la gorge.
Hors de ses forces, la jeune fille, domestique dans la famille Kao où elle est engagée par l’épouse du chef de famille, ne pouvait trouver mieux que de se réfugier dans le salon, histoire de trouver de l’air. C’est ainsi qu’elle retrouve dans les lieux le mari de son employeur, lui-même pris par une insomnie, en train de suivre un match de football devant le petit écran. Et c’est là que tout a commencé.
Après s’être enquis de l’attitude de la domestique, le chef de famille lui conseille d’entrer dans la cuisine et d’y chercher du couscous afin de l’avaler pour remédier à son mal. Malheureusement, A. S après s’être introduite dans la cuisine, n’a pas trouvé du couscous et continuait de se plaindre.
C’est ainsi que Félix lui a proposé de l’aider en la prenant par derrière pour lui masser le cou. Mais, c’est au moment de passer à l’acte, que l’esprit du « bienfaiteur » a été traversé par des idées noires. Ainsi, Il descend ses bras sur la poitrine de la jeune fille, lui prend les seins et lui caresse les tétons. Après un bon moment, la demoiselle quitte le salon et regagne sa chambre.
Félix qui était déjà excité, va la retrouver dans la chambre pour entretenir des rapports sexuels avec elle. Le lendemain de bonne heure, la demoiselle prend ses habits et regagne le domicile de sa sœur, Woury Sow.
Sur place, elle tombe net sur l’époux de cette dernière et ne se fait pas prier pour lui conter sa mésaventure. Sans hésiter, le beau-frère la conduit au Commissariat de Police de Diamaguène 2 où elle sera entendue une première fois avant d’être envoyée à l’hôpital pour voir un gynécologue.
La bonne accuse le mari de son employeur de viol
Durant l’enquête préliminaire, A.S âgée de 17 ans dit avoir été violée par le mari de son employeur et que c’était la première fois qu’elle avait des rapports sexuels. Par la suite, le certificat médical établi a fait état d’une perte ancienne de l’hymen. Après avoir été entendue une seconde fois, la fille a admis avoir déjà connu le plaisir charnel dans son village.
Dans l’enquête, des bizarreries sont apparues. D’abord, il a été établi qu’au moment des faits, l’épouse du prévenu était dans la chambre en train de dormir et il n’y a que le salon qui sépare la chambre de la fille de ménage à celle de l’épouse de Félix.
Mieux, la chambre où se serait produit l’incident, est partagée par A.S avec la fille du sieur Kao. Et au moment des faits, la fille était dans la chambre. Finalement, les faits ont été requalifiés en attentat à la pudeur.
Répondant aux questions, A.S a soutenu que Félix l’avait caressée. Pourquoi, elle n’a pas crié au secours alors que la fille du prévenu était dans la chambre, la partie civile est restée aphone sur cette question en soutenant que Félix avait éteint la lampe.
Pour le procureur, il y a bien eu attouchement et que rien ne saurait justifier l’acte du prévenu quand bien même la partie civile compte tenu de sa morphologie pourrait avoir été plus âgée que ça si l’on tient compte de l’éventualité d’une déclaration tardive de sa naissance. Persistant dans sa conviction, le parquet a requis une peine de 2 ans à l’encontre du prévenu.
Pour le conseil de la partie civile, la victime ne fait que se contredire, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle, dit –il, les faits ont été requalifiés. Ainsi, il demande la relaxe pure et simple de son client. Le délibéré de cette affaire sordide où sans nul doute Satan s’est invité, est prévu le 13 septembre prochain.
Le Témoin