Les premiers résultats auxquels ont abouti les recherches en cours laissent entrevoir d’énormes potentialités en gisements de bauxite devant faire du Cameroun l’un des principaux producteurs de ce minerai au monde avec un potentiel estimé à plus de 2 milliards de tonnes.
Les opérations de forage réalisées ces huit derniers mois dans la région de l’Adamaoua, plus précisément dans les zones minéralisées de Minim-Martap, Makan et Ngaoundal par la société Camalco Cameroun SA, filiale de la Junior mining australienne Canyon Resources limited sont riches en enseignements.
Des travaux préliminaires précédant à l’exploitation de la bauxite sur ces sites ont permis de découvrir 342 millions de tonnes de bauxite qui viennent s’ajouter à 550 millions de tonnes précédemment identifiées par la société Cameroon Alumina (CAL), alors détentrice de la licence d’exploration.
« Nous avons effectué le travail de 600 forages sur 16 plateaux pour obtenir ces chiffres. Imaginez un peu, le travail sur les 63 plateaux inexplorés. Nous pourrons atteindre un chiffre de deux milliards de tonnes des réserves de bauxite à la fin », a expliqué James Durant, directeur du projet.
C’est en juillet 2018 que les autorités camerounaises ont délivré à la société Camalco trois licences d’exploration des gisements de bauxite sur lesdits sites consacrant définitivement le retrait de la CAL sur ce projet.
Suite à ce protocole d’accord, l’Australien Canyon Resources s’est officiellement engagé à mobiliser plus de 6 milliards de FCFA conformément au cahier des charges étalé sur une période de trois ans, ultime étape avant l’exploitation des minerais de bauxite et leur transformation en alumine.
Selon le Gouvernement, la mise en exploitation de ces gisements dont on attend l’exploitation depuis près de quarante ans devrait mettre fin à l’importation de la bauxite à partir de la Guinée. Une matière première notamment utilisée par la société Aluminium du Cameroun (ALUCAM), filiale de la firme australo-canadienne Rio Tinto-Alcan (RIA).