Mission pour la paix et la stabilité au Mali : la MINUSMA essuie plusieurs attaques en 3 semaines.

Mission pour la paix et la stabilité au Mali : la MINUSMA essuie plusieurs attaques en 3 semaines.

Présente sur le territoire malien depuis le début de la crise avec ses 13.289 soldats et 1.920 policiers, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) renseigne avoir fait l’objet de plusieurs attaques en 3 semaines. toutefois, elle se dit plus que jamais déterminée à poursuivre la mise en œuvre de son mandat qui prendra fin en juin 2022.
En déploiement au Mali jusqu’au 30 juin 2022, la Minusma subit depuis plus de trois semaines une série d’attaques venant de tout bord. Ils en ont fait l’annonce hier lors d’une conférence de presse en ligne. De l’avis du chef de la force rapide du contingent sénégalais de Mopti, «de nombreuses attaques par engins explosifs improvisés, et attaques directes contre les Casques bleus sénégalais et leurs installations ont été recensées au cours des trois dernières semaines ».

Le 19 février 2022, souligne le colonel Théodore Adrien Sarr, une patrouille de la Force escortant un convoi logistique, de Sévaré à Douentza, a heurté un engin explosif. Aucune victime ni dégâts n’ont été signalés. Une équipe de neutralisation des explosifs et munitions a achevé la destruction du reste de l’engin explosif. Une équipe de recherche et de détection appartenant à une patrouille d’escorte d’un convoi a découvert une mine à environ 72 km au sud-ouest de Tessalit, le 21 février 2022. Il renseigne que la mine a été détruite avec succès, afin d’éliminer toute menace. Poursuivant, il déclare que le 22 février 2022, le camp de Tessalit a été visé par une attaque indirecte. Cependant, aucune victime ni dégâts n’ont été signalés. Le même jour, une autre patrouille escortant un convoi logistique, de Kidal à Gao, a découvert 2 engins explosifs improvisés sur son parcours. Une équipe de neutralisation des explosifs et munitions a détruit les engins. Une autre attaque indirecte a cette fois touché une base opérationnelle temporaire installée à Almoustarat dans le cercle de Gao. Là aussi, il n’y a eu ni victimes ni dégâts. Le 28 février 2022, le camp de Ber a été visé par une attaque indirecte. Une équipe de réaction rapide héliportée est intervenue en ratissant la zone et il n’y a pas eu de victimes ou de dommages. «la minusma reste déterminée à poursuivre la mise en œuvre de son mandat au mali».

Condamnant ces multiples attaques, le Colonel Adrien Sarr annonce la ferme volonté de la Minusma de poursuivre le combat. «La Minusma condamne toutes ces attaques et reste déterminée à poursuivre la mise en œuvre de son mandat au Mali», affirme-t-il. A la suite des attaques perpétrées par des groupes armés terroristes sur les axes, poursuit-il, les Casques bleus de la Minusma ont mis en œuvre plusieurs opérations dont celle de Buffalo qui vise à assurer la liberté de circulation des personnes et des biens dans la région d’Ogossagou, à dissuader la présence de groupes armés terroristes, et à perturber leurs activités, ainsi qu’à prévenir la résurgence de la violence intercommunautaire. A cet égard, il rappelle que les Casques bleus poursuivent leurs efforts de sécurisation de la RN15, en mettant l’accent sur les ponts de Songo, de Yawakanda et celui de Goundaka. Il s’y ajoute l’opération Seka, sur l’axe Gao-Ansongo-Labbezanga, qui poursuit des patrouilles de reconnaissance dans plusieurs localités pour renforcer la sécurité aux abords de cet axe majeur, et restreindre la liberté de mouvements des groupes armés radicaux. Et enfin l’opération Mankalan, lancée le 8 février 2022, se poursuit toujours, dans le but de renforcer les opérations visant à protéger la population et à maintenir la sécurité dans la région de Gao. Cette opération est déployée, selon le colonel Sarr, dans les régions Sud et Est d’Ansongo et d’Indélimane. Dans la même veine, il révèle que les Casques bleus effectuent des patrouilles de jour et de nuit dans les environs de Lellehoye et Seyne Bellah.
L’As