Le Maroc n’organisera pas la Coupe du monde 2026. Le royaume chérifien était l’unique adversaire du candidat nord-américain dans l’organisation du prochain mondial. Quatre fois candidat malheureux à l’organisation (en 1994, 1998, 2006 et 2010), le royaume espérait devenir le deuxième pays du continent, après l’Afrique du Sud en 2010, à accueillir l’événement, pour sa première édition à 48. De nombreux pays africains n’ont pas voté pour le Maroc. Passé la déception, dans le royaume on commente l’abandon des alliés de toujours mais aussi les soutiens plus surprenants.
Dans ce club de football de la banlieue casablancaise, on accueille sans surprise la décision de la Fifa. C’est notamment le cas de Youssef, la quarantaine, un brin désabusé.
« Ça fait plus de 20 ans qu’on le préparait. Je pense qu’on avait toutes les chances et tous les moyens. Mais c’était la loi du plus fort. Donc tous les Marocains sont conscients que c’est quand la politique l’emporte sur le sport. C’est ça le résultat. »
Merry Krimau coache ici de jeunes footballeurs. Ancien international marocain et sélectionné 17 fois chez les Lions de l’Atlas, il est aujourd’hui membre du comité technique de la fédération marocaine de football. Pour lui, le prochain mondial doit être africain, même si cette année, tout le continent n’a pas été derrière la candidature marocaine.
« Ça me fait énormément mal, parce qu’au départ, ils étaient avec nous et à l’arrivée, ils sont avec eux, avec les Etats-Unis. Enfin, Trump a aussi forcé les choses parce qu’il a quand même parlé des sanctions. Et il y a beaucoup d’argent en jeu aussi, il faut dire la vérité. Mais le football, c’est l’argent. C’est la logique. Maintenant, on est déçus mais on n’est pas rancuniers. On travaille. »
À noter que parmi les enseignements il y a eu aussi les bonnes surprises. Un soutien inattendu salué unanimement dans les commentaires : l’éternel rival et voisin d’Algérie a, lui, voté en faveur du Maroc.