La FIFA est toujours dans le viseur de la justice américaine. Cette dernière a rendu public un rapport de 70 pages dans lequel elle met en exergue des affaires de corruption de certains dirigeants. Le Paraguayen Nicolas Leoz, ancien chef de la Conmebol (la Confédération sud-américaine) et ex-vice-président de la FIFA, qui est mort en août dernier à l’âge de 90 ans, Ricardo Texeira (72 ans), ex-président de la Fédération brésilienne et son homologue argentin, Julio Grondona, également ancien vice-président de la FIFA et décédé en 2014, ont tous touché des pots-de-vin lors des attributions des coupes du Monde 2018 et 2022 en Russie et au Qatar.
D’après le procureur de Brooklyn, Richard Donoghue, ces versements ont été effectués avec l’aide d’un système sophistiqué de sociétés-écrans. Déjà cité régulièrement dans ce FIFAgate, Jack Warner, ancien président de la Confédération d’Amérique du Nord, Centrale et des Caraïbes (Concacaf) a reçu 5 millions de dollars pour voter en faveur de la Russie. Son collègue du Guatemala Rafael Salguero a lui perçu un million de dollars. Enfin, d’anciens dirigeants de médias et de marketing sportif sont également accusés par la justice américaine. Il s’agit de deux anciens cadres de 21st Century Fox, Hernan Lopez et Carlos Martinez. La firme avait obtenu les droits de diffusion des deux coupes du monde. Il existe un dernier homme. Gerard Romy, ex-directeur général et co-fondateur de Mediapro, la société qui diffusera la Ligue 1 sur la période 2020-2024.