Il était une figure de la lutte en faveur des droits humains sur le continent africain. Gaëtan Moutoo est décédé dans la nuit de vendredi à samedi à 65 ans. Ce chercheur franco-mauricien travaillait depuis plus de 30 ans pour Amnesty international. Il a notamment été l’un des premiers à enquêter sur les exactions du régime d’Hissène Habré au Tchad.
Au tout début, dans les années 80, lorsque Gaëtan Moutoo descend sur le terrain rencontrer les victimes, le climat est pourtant hostile, se souvient Clément Abaïfouta, membre de l’Association des victimes des crimes du régime de Hissène Habré. « Je me rappelle les toutes premières heures, lorsque Amnesty International s’est intéressée au dossier. C’était une période où personne ne pouvait parler. Gaëtan était là… »
… le contexte était difficile. Mais lui, il a tenu le cap. Il a tenu le cap avec une grande audace. Parce que à sa place, nous on n’oserait même pas faire ça, on vivait dans la grande psychose ! ».
Grand spécialiste de l’Afrique, chercheur pour Amnesty international, Gaëtan Moutoo a travaillé à dénoncer les violations des droits de l’homme dans de nombreux pays comme le Soudan, la Guinée, le Mali, etc.