Mort du jeune conducteur de Moto-Taxi : le procureur demande l’ouverture d’une information judiciaire

Le procureur de la République près du Tribunal de grande instance de Fatick (centre), Abdou Aziz Danfakha, a promis hier samedi une suite judiciaire plus appropriée à l’affaire relative au décès d’Amadou Lamine Koita, un jeune conducteur de moto-taxi.

’’Pour une meilleure manifestation de la vérité, une suite judiciaire plus appropriée sera réservée à cette affaire, notamment l’ouverture d’une information judicaire’’, a déclaré M. Danfakha au cours d’un point de presse.

‘’Les résultats de l’autopsie requise sur le corps de la victime le lendemain du décès du jeune conducteur, c’est-à-dire le 11 février ont révélé, une mort naturelle à la suite d’une cardiopathie valvulaire’’, a-t-il rappelé.

Ces résultats ont révélé aussi ‘’une ischémique décompensée, une absence de signe traumatique et de traces de violence’’, a dit le procureur.

Il a souligné par ailleurs que l’analyse des éléments de cette procédure révèle, des accusations de sévices corporelles sur la victime à l’encontre des cinq éléments de police à travers des témoignages concordants.

Selon lui, des constatations médicales ont révélé entre autres ‘’une absence de lésion et de traces de violence suivant les certificats de genre de mort produits en l’espèce’’.

Lamine Koita, un jeune conducteur de moto taxi « Djakarta » âgé de 26 ans a perdu la vie lundi à l’hôpital des suites d’une « bavure policière » présumée exercée sur lui vers le rivage du cours d’eau de la ville, selon des témoignages recueillis auprès des amis et parents du défunt.

L’annonce de la mort du jeune homme a été suivie lundi de heurts ayant entrainé le blocage pendant une demi-heure de la route nationale. Dans l’expression de leur colère, les manifestants ont saccagé et brulé des engins mobiles et des pneus à travers plusieurs artères de la commune, ainsi qu’un camion de ramassage d’ordures appartenant à la mairie.

Les protestataires ont été ensuite dispersés par les éléments de la police urbaine de Fatick.

« Il y a absence de signe traumatique et de traces de violences », note le certificat de genre de mort établi.

L’autopsie a été effectuée le 11 février 2020 à l’Hôpital Aristide Le Dantec de Dakar par le professeur Ibou Thiam, et le docteur Majib Gaye, selon la même source.

Après l’autopsie, le corps a été acheminé à la morgue de l’hôpital régional de Fatick où son enterrement a eu lieu mercredi au cimetière musulman de Peulgha, un quartier de la ville.

APS