“Quel crédit donner à la cour des Comptes, si l’on se réfère à la manière dont l’Etat gère les rapports qu’elle lui donne tous les ans…? La même question peut être posée pour l’agence de régulation des marchés (ARMP), l’Ofnac, entre autres institutions de régulations“. Une interrogation de Mounirou Ndiaye. L’économiste était dimanche l’invité de l’émission “Objection” sur Sud Fm.
Rien de concret au niveau des…
“Nous avons un réel problème de régulation des institutions. Le Sénégal n’a pas d’organes forts pour effectuer un vrai contrôle. Le Sénégal, il faut le dire, n’a pas les structures institutionnelles pour mettre correctement en œuvre un plan d’émergence. Sur le plan des contrats de l’Etat qui a pris ses responsabilités par rapport au partenariat public-privé, il y a les offres d’initiatives privées, mais aucune mesure appliquée qui protège réellement les intérêts nationaux dans l’économie n’a été prise. On nous parle de contenu local, entre autres, mais rien de concret au niveau des textes d’application“, souligne Mounirou Ndiaye.
Malgré tout…
Selon l’économiste, “34% du PIB est le fruit d’entreprises européennes, 24% entreprises françaises, si on y ajoute les intérêts marocains, turcs, indiens, globalement rien ne reste pratiquement. Il n’y a que l’informel qui n’est pas organisé et qui ne peut pas supporter une économie. On ne donne pas aux PME le crédit qu’il leur faut pour s’exprimer et se développer. Pourtant, malgré tout, elles ont un apport important dans l’économie“.