Neutralité du Sénégal dans la crise en Ukraine : « Que chaque pays respecte notre choix», Macky Sall

Neutralité du Sénégal dans la crise en Ukraine : « Que chaque pays respecte notre choix», Macky Sall

Dans un entretien accordé au journal français « L’Humanité », le Président Macky Sall est revenu sur le choix de la neutralité observé par le Sénégal, lors du vote à l’ONU, de la résolution condamnant l’invasion russe en Ukraine.
Ce choix « est dicté par nos propres impératifs nationaux », justifie le chef de l’État. Qui explique : « Quand une situation de cette nature éclate, notre pays se détermine suivant sa propre évaluation des faits, ses dynamiques internes et externes, et selon l’évolution de la situation. »

C’est suivant cette logique que Dakar, quelques jours après s’être abstenu de condamner ou pas l’invasion russe en Ukraine, a voté en faveur de la résolution du Conseil des droits de l’homme invitant au respect de ceux-ci. « Nous respectons le choix de chaque pays. De la même manière, nous nous attendons à ce que chaque pays respecte le nôtre», conclut Macky Sall.

Sur son entretien téléphonique avec son homologue russe, Vladimir Poutine, au sujet de la guerre en Ukraine, Macky Sall président en exercice de l’Union africaine ne s’est fait pas d’illusion : il sait que la guerre entre Russes et Ukrainiens ne s’arrêtera pas juste après un simple coup de fil au chef du Kremlin. «L’UA n’a pas la prétention de faire taire les armes, mais quand le sort de l’humanité est en jeu, nous avons tous l’obligation d’appeler à la paix, parce que nous avons une humanité commune. C’était ça le sens de mon initiative.»

«Les répercussions ne peuvent être que néfastes, avec la hausse vertigineuse des prix des hydrocarbures et des autres produits essentiels, y compris alimentaires, alors même que le monde continue encore de subir l’impact de la pandémie de Covid-19, signale le président en exercice de l’UA. Naturellement, ce sont les économies les plus faibles, de surcroît dépourvues de mécanismes de résilience conséquents, qui subiront le plus durement les conséquences économiques et sociale de la guerre», estime toutefois le Président Sall, au vu des enjeux et des conséquences de cette crise sur le continent africain.

leral