NIGER : 8 PERSONNES TUES DANS LA ZONE DE KOURE

Les huit personnes ont été tuées dimanche par des hommes armés venus à motos dans la zone de Kouré au Niger qui abrite les derniers troupeaux de girafes d’Afrique de l’ouest, selon une source officielle. Paris a confirmé pour sa part des victimes françaises, sans préciser leur nombre. Le président français Emmanuel Macron s’est par ailleurs entretenu par téléphone avec son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, a encore précisé l’Élysée.

« Il y a huit morts : deux Nigériens dont un guide (touristique) et un chauffeur, les six autres sont des Français », a déclaré le gouverneur de Tillabéri, Tidjani Ibrahim Katiella. « Nous sommes en train de gérer la situation, on donnera plus d’informations après », a indiqué le gouverneur qui n’a pas donné de détails sur les circonstances de l’attaque, ni sur l’identité des assaillants.

« L’attaque a eu lieu vers 11h30 à 6 km à l’est de la localité de Kouré » qui se trouve à une heure de route de Niamey sur la route nationale numéro 1, a expliqué, de son côté, une source proche des services de l’environnement.

« La plupart des victimes ont été abattues par balles et une femme qui a réussi à s’enfuir a été rattrapée et égorgée. Sur place, on a trouvé un chargeur vidé de ses cartouches », a relevé cette source. « On ne connait pas l’identité des assaillants mais ils sont venus à motos à travers la brousse et ont attendu l’arrivée des touristes. Le véhicule emprunté par les touristes appartient à l’ONG Acted ».

Une région instable

Il s’agit de la première attaque qui a visé des touristes occidentaux dans cette zone, depuis qu’elle est devenue une attraction touristique il y a une vingtaine d’années, quand un petit troupeau de girafes peralta, une espèce qui a disparu du reste de la planète, fuyant braconniers et prédateurs, y avait trouvé un havre de paix.

La région de Tillabéri est une vaste zone instable. Elle est située dans la zone de « trois frontières » entre Niger, Burkina Faso et Mali, devenue un repaire des djihadistes sahéliens, dont l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS). La circulation des motos est interdite de jour et de nuit depuis janvier pour tenter de prévenir les déplacements de djihadistes.