C’est à partir de ce lundi 9 mai que les vols intérieurs devaient être suspendus au Nigéria. C’était l’annonce de l’Association des opérateurs aériens du Nigeria (AON) qui justifiait cette décision par la cherté du kérosène de type JetA1 presque 4 fois plus cher que ce qu’il coûtait avant la guerre en Ukraine. « Récemment, le prix du carburant aviation (Jet A1) est parti de 190 Nairas le litre à 700 Nairas. Aucune compagnie aérienne dans le monde ne peut accepter cette augmentation soudaine », regrettait l’AON.
Mais l’Association est revenue sur sa décision, après intervention des autorités. Le transport aérien est donc maintenu jusqu’à nouvel ordre. « Dans l’intérêt de l’économie nationale, l’AON (..) informe le grand public que l’arrêt des opérations annoncé précédemment pour le 9 mai est suspendu en attendant un engagement fructueux avec le gouvernement », a informé l’AON, citée par Tv5monde.
Cette mesure, si elle était appliquée, allait porter un sacré coup à l’économie nigériane, car l’avion reste un moyen de transport largement usité à l’intérieur du pays pour des raisons sécuritaires.
Le paradoxe du Nigéria est qu’il est le premier producteur de pétrole en Afrique, mais il importe la quasi-totalité de ses besoins en hydrocarbures.
Les espoirs du pays reposent sur la nouvelle raffinerie du milliardaire Aliko Dangote qui démarre vers la fin de l’année 2022 pour une capacité de raffinage de 540?000 barils par jour. Ce qui aiderait à soulager le pays du poids de l’importation du carburant.