Après le leader du Parti de l’indépendance et du travail (PIT), Ibrahima Sène, Moussa Diaw a répondu à Cheikh Diallo. La proposition du journaliste de nommer par décret le maire de Dakar est « une aberration ». Le professeur de Science politique à l’Université Gaston Berger y voit une porte ouverte aux abus…
Idée rabrouée
A peine son idée de nommer le maire de Dakar par décret émise dans le Grand jury, Cheikh Diallo, directeur de l’Ecole d’art oratoire de Dakar, a essuyé des tirs groupés sous forme d’arguments solides démontrant son manque de pertinence. Ibrahima Sène du Pit et Pr Moussa Diaw, sur rfm, sont passés par là.
Aberration
« C’est une aberration de penser de cette façon. On est dans une démocratie et la fonction de maire est une fonction élective. Nous sommes dans une démocratie représentative et ce sont les citoyens de la commune qui choisissent le maire.
Il faut donc leur laisser le soin d’apprécier la gouvernance du maire. Si jamais on se laisse aller dans une perspective de nomination, que l’Exécutif désigne ou nomme le maire, c’est un recul démocratique. C’est une tentation vers l’autoritarisme.
Le chef de l’Etat peut nommer son frère
Parce que, si jamais l’Exécutif nomme le maire, l’Exécutif choisit qui il veut. La difficulté ce sera pour les populations de sanctionner ce maire-là. Si jamais il y a sanction, l’Exécutif ne peut toujours pas partager les mêmes sentiments
Donc, l’Exécutif, le Président de la République peut choisir son frère pourquoi pas et le nommer et personne ne pourrait le sanctionner. Ce n’est pas une bonne idée de penser qu’il peut choisir par décret ou nommer par décret un maire.