Non à la politisation des Impôts et Domaines : Pourquoi Bassirou Samba Niasse prêche dans le désert

« Le directeur général des Impôts et des Domaines, Bassirou Samba Niasse, alias Kim Jong Un, a eu le courage de rappeler à l’ordre ses collaborateurs, surtout les Inspecteurs et contrôleurs des Impôts et Domaines qui sont actuellement très actifs sur le terrain politique. Seulement, dans les couloirs de la Direction générale des Impôts et Domaines (Dgid), on indique que le patron des lieux prêche dans un très grand désert. Puisque la gangrène politique a fini d’installer un cancer qui s’est métastasé dans toute la famille des Impôts et Domaines. Cette politisation a atteint des proportions d’autant plus que graves que tout le staff directionnel du Pastef composé essentiellement de cadres (inspecteurs et contrôleurs des impôts et domaines) a complètement basculé dans le champ politique pour soutenir son leader Ousmane Sonko, qui est non seulement un collègue, un ami et un camarade de promotion, mais surtout un ancien dirigeant du puissant Syndicat autonome des agents des Impôts et Domaines (Said). C’est pourquoi, aujourd’hui, toute la grande équation de l’administration centrale, c’est de savoir comment faire de sorte qu’Ousmane Sonko ne puisse pas obtenir des informations dont la divulgation publique pourrait gêner les autorités », écrit Le Témoin.
Le journal d’ajouter : « Or, encore une fois, tout le staff directionnel de Pastef occupe des postes de responsabilité au niveau de la direction générale. C’est pour dire que le chantier de Bassirou Samba Niasse est titanesque. Il n’aura que ses yeux pour pleurer, mais il peut se réconforter du fait que c’est toute l’administration sénégalaise qui est atteinte du cancer de la politique. Un désastre que le Sénégal ne connaissait pas du temps de Senghor et Diouf. Mais, c’est surtout Abdoulaye Wade, prompt à promouvoir les hauts cadres de l’administration qui faisaient la politique et à mettre au placard les apolitiques, qui a installé cette gangrène au sein de l’administration. Macky Sall l’a aggravée de telle sorte que tout cadre supérieur qui veut garder son poste ou avoir de la promotion se croit tenu de prendre la carte marron-beige de l’Apr ou créer un mouvement pour parvenir à ses fins. N’est-ce pas Cheikh Bâ ? N’est-ce pas Mamour Diallo ? N’est-ce pas Mame Boye Diao ? N’est-ce pas Ibrahima Barry ? Même les juges soumis à l’obligation de réserve sont dans le militantisme politique. Ce phénomène qui déstructure l’administration ne va hélas s’estomper. Au contraire, il va prendre de l’ampleur ».