La rue est certes publique mais tout ce qui s’y passe s’interprète et se commente dans les salons au-delà d’agora des hommes de la haute sphère. Ce qui veut dire que nous sommes tous concernés.
La République est obligée d’une manière ou d’une autre à prêter une oreille attentive aux remous qui secouent la rue publique. Et c’est une chaine de commandement allant d’hommes, de services à un arsenal de logistique pour mesurer la température d’ébullition de la rue.
Il arrive, dans bon nombre de cas, pour des raisons tantôt endogènes tantôt exogènes que la marmite bouille, mais jamais le couvercle ne devrait sauter !
L’Etat a l’obligation régalienne de veiller à ce que la température reste ambiante. C’est la salut de tout un chacun de nous citoyen de ce beau pays.
Notre responsabilité réside dans le bien-fondé de l’action que nous menons au quotidien. Autant nous sommes responsables de nos propres actes que la société toute entière est responsable de nos manquements de la collectivité.
Demandons-nous à chaque fois que nous sommes tentés par une action non éthique, ce que serait le monde si tout le monde faisait comme nous ? En voilà un comportement qu’il faut adopter et ériger en règle de conduite dans nos actions quotidiennes pour bâtir une société juste et de de justice pour le bonheur de tous.
L’éthique est une réflexion fondamentale sur laquelle, en principe, la mor ale (en grec ethos) de tout peuple pourrait établir ses normes, ses limites et ses devoirs. Pour les philosophes tels que Aristote ou Kant, l’éthique a pour but de définir ce qui doit être.
Qu’en est-il de notre espace politique et des hommes qui s’y activent quotidiennement ? Nous faisons de la politique 365/365 jours sans interruption. Est-ce qu’il nous arrive un seul instant de penser au développement de notre chère nation ?
Nous nous sommes mis en tête qu’aucune issue n’est possible sans la politique politicienne que nous menons. Nous entredéchirons tous les jours par presse interposée, des familles se disloquent du jour au lendemain et nous ne n’hésitons pas à tronquer notre fois et nos valeurs ancestrales contre des positionnements politiques aussi précaires qu’une rose du désert.
Les évolutions de la vie politique sénégalaises de l’indépendance à nos jours ont connu des oscillations, qui, s’il faut dire vrai ne sont pas aussi importantes que ne l’aurait envisagé les analystes les plus féconds de l’espace politique.
Il ne nous semble pas être louable, si toutefois cette évolution est la conséquence de ce à quoi nous assistons tous les jours à l’onde de la radio, devant le petit écran et surtout avec les multiples moyens de communication que la technologie a fini de mettre à notre disposition.
A voir ce qui se passe dans la scène politique sénégalaise de chez nous, nous sommes dépités sidérés et outrés du comportement de nos hommes politiques.
Que les aboyeurs, les fossoyeurs de notre démocratie et de notre cohésion sociale regardant sur le rétroviseur pour savoir qu’on les avait légués une nation au sens strict du terme.
Les choses sont plus que regrettables pour les nouvelles générations qui s’intéressent de plus en plus à la vie politique et à l’avenir de notre pays. Nous avons un nombre de partis politiques et de mouvements envoisinant le nombre de la population. Tout simplement parce que tout le monde se voit en leader, responsable politique et donc présidentiable.
Dans une République normale, il faut des représentants et des représentés. Les premiers constituent une minorité par rapport aux seconds.
Nous avions écrit pour alerter, il y a de cela deux années pour demander la non désacralisation de la République. Elle est le seul gage qui a la magie superbe de nous nous unir. Tout simplement parce qu’avec amertume, nous avions constaté le délabrement irréversible de l’Etat et de la République par la pure et simple faute des acteurs politiques.
Est-ce que réellement nous comprenons l’irréversible dégringolade du niveau de langage dans l’arène politique. En une vrai arène, il s’y dégage plus de « coups » de tous genres, des combines et des bassesses du moyen âge des sociétés primitives.
Nous sommes convaincus, comme l’a été le grand juge Kéba MBAYE en 1981 à l’occasion de l’installation du Président Abdou DIOUF dans ses nouvelles fonctions de chef d’Etat, que nous devons adresser à nos concitoyens pour la première fois.
Les sénégalais sont fatigués !
Tels ont étaient les propos du grand juge, le président Kéba MBAYE à cette solennelle cérémonie inscrite sur le calendrier républicain qui retentissent toujours, comme si c’était hier, dans nos oreilles. Nous devons continuer à murmurer ces propos chaque matin pour en apercevoir la quintessence réelle.
Et c’est parce que les sénégalais sont fatigués ! Nos concitoyens, les sénégalais sont fatigués ! Nos compatriotes, les sénégalais sont fatigués !
Ils sont fatigués d’entendre les mêmes personnes tous les jours abordant un sujet par semaine en moyenne au nom de dame la vertueuse, politique politicienne.
La politique n’est pas un métier plein-temps encore moins une activité de passe-temps. Cela doit être compris tout bonnement par ceux qui ont préféré provoquer l’Etat du Sénégal pour être radié de la fonction publique où il étaient attendu pour servir la nation, et avoir suffisamment de temps pour faire la politique à longueur de journée.
La politique n’est pas le seul métier au monde par lequel on peut se rendre utile pour sa communauté.
Ressaisissons-nous alors qu’il est temps pour que nous puissions construire une société juste, digne de nos héritiers et capable de mener la « barque » à bon port. Les défis qui nous attendent sont plus qu’exigeants, de notre part, à tout point de vue pour nous et pour les générations futures.
Ce n’est que dans l’Etat et la République que nous pouvons répondre aux nombreux qui interpellent plus haut.
La République désigne un mode de gouvernement dans lequel le pouvoir est exercé par des personnes élues. Une République est typiquement antonyme d’une monarchie héréditaire, mais pas synonyme de démocratie.
L’homme politique sénégalais se singularise et se particularise de jour en jour, de par son comportement vis-à-vis de l’Etat par une barbarie digne des sociétés primitives les plus arriérées de tous les temps et de toutes les époques. Ils n’inspirent pour la plupart ni respect ni considération encore moins d’estime. C’est à la limite de la désolation pour tout observateur qui s’intéresse à la vie politique de plus proche.
La politique, depuis que les hommes ont commencé à vivre en société, a été une activité noble de cohésion sociale, vecteur de développement. Autrement, l’objectif recherché est autre que l’amélioration de conditions de vie de nos prochains.
Les idées mènent le monde a-t-on l’habitude de dire. Et pourvu qu’elles soient de bonnes idées porteuses de progrès pour les sociétés en présence.
Nous avons l’intime impression qui finit par devenir une conviction que dans ce pays, c’est la calomnie qui fait place. On commence à nous habituer à des immondices du genre enregistrements de conversation privée entre amis, fuite d’audio WhatsApp gracieusement déposés à la place public etc., de feuilletons à feuilletons les choses s’emmurent de jours en jours.
Si ce n’est pas un honorable député qui sort des audio d’une conversation qu’il a eu avec un des « anciens » amis, c’est le Directeur général qui le fait. Mais rien d’étonnant puisque le premier à le faire un ancien premier ministre de notre chère République.
L’histoire retiendra les fameux enregistrements de « lui et moi » avec tout ce qui en a suivi comme conséquences et indécences pour tous les épris de justice et hommes politiques vertueux. C’est devenu un cas d’écoles qui ne fait que s’envenimer d’une génération à une autre.
La politique au Sénégal, c’est toujours deux camps qui s’affrontent à la barbarie effrénée et sans limite aucune ni retenue. L’homme politique sénégalais a franchi toute limite au sens de la raison et de la vertu humaine.
Nous devons nous ressaisir alors qu’il est temps pour que ce pays soit sauvé !
Nous prions ardemment Allah pour qu’IL bénisse ce pays en le sauvant de toute déstabilisation !
Tel est le solennel appel que nous lançons à toutes les jeunesses et plus particulièrement celle sénégalaise