La nouvelle interpellation de Pape Alé Niang intrigue. Un de ses avocats explique que c’est le juge d’instruction qui a décerné un mandat d’amener.
«Il s’agit d’un mandat d’amener délivré par le Juge du deuxième cabinet d’instruction dans le cadre de la même affaire dans laquelle mon client a obtenu une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire», a expliqué Me Moussa Sarr.
Pourquoi le magistrat a-t-il, alors, décidé d’arrêter de nouveau le journaliste ? L’avocat informe que pour l’instant, rien n’a été clairement dit à son client. Les limiers sont juste venus exécuter le mandat d’amener décerné par le magistrat qui dira, demain, les raisons d’une telle mesure.
«On ne sait pas pour l’instant. C’est demain qu’on le saura devant le Juge. La Dic n’a fait que notifier le mandat d’amener. Nous avons fait les formalités, demain on sera au Tribunal et le Juge d’instruction nous dira, certainement, quel est l’objet de ce mandat», indique la robe noire.
Me Khoureychi Bâ, l’autre avocat du journaliste, ajoute que son client été victime de l’article 127 du Code de Procédure Pénale: « Sur réquisitoire dûment motivé adressé au Juge Mamadou Seck, le Procureur de la République, outré par l’intervention du journaliste sur le live de Molla Morgun et la sortie jugée tendancieuse à propos du DG de la Police Nationale Bocar Seydou Yague, a requis la révocation de la mesure de contrôle judiciaire. »
Ainsi, en application du texte de loi précité, le magistrat, après avoir fait arrêter immédiatement l’inculpé, « va le remettre probablement sous mandat de dépôt », indique l’avocat. igfm