NSA: trois fois plus de communications surveillées en 2017

Conversations téléphoniques, SMS. Au total, 534 millions de communications ont été espionnées aux Etats-Unis l’an passé. Ce chiffre fourni par l’agence du renseignement, la NSA, est trois fois supérieur à celui de 2016, quand les nouvelles procédures de surveillance avaient été mises en place. Et ces informations s’ajoutent à celles réunies grâce au contrôle de l’activité sur Internet de quelques 130 000 étrangers, un nombre en augmentation de 25%  par rapport à l’année précédente.

Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier

Après les révélations d’Edward Snowden, en 2013, les Etats-Unis ont été obligés de revoir leur politique de surveillance. Finis les milliards de données collectées chaque jour, héritage d’un système développé après les attentats du 11 septembre 2001, place à une loi de 2015 qui régit bien plus drastiquement l’espionnage interne.

Ainsi, seuls une quarantaine de dossiers en lien avec le terrorisme ont obtenu l’an passé les autorisations pour une surveillance d’ampleur. Et en 2016 et 2017, ce sont en moyenne 1 500 personnes qui ont été espionnées pour des questions de sécurité nationale.

Au total, on aboutit tout de même à 534 millions de communications collectées l’an passé, car tous les contacts d’une cible peuvent eux-mêmes être espionnés et que certains enregistrements peuvent provenir de plusieurs opérateurs.

Progrès techniques

Si le chiffre est trois fois supérieur à celui de 2016, la NSA assure qu’il s’agit avant toute d’une question technique, et non d’un renforcement des procédures ou de menaces particulières.

Cependant, ces informations sont bien souvent parcellaires : qui a échangé, à quelle heure, pendant combien de temps, de où à où… mais sans toutefois connaître le contenu précis. Les recoupements permettent cependant d’aboutir à certaines conclusions, et les services de renseignement ont aussi reconnus avoir développé d’autres techniques de surveillance.

RFI