Nucléaire iranien: Paris joue au médiateur entre Téhéran et Washington

La France est à la manœuvre dans le dossier iranien. Le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron, Emmanuel Bonne, se rend en Iran ce mardi alors que la République islamique étranglée par les sanctions américaines, vient d’annoncer avoir dépassé les limites d’enrichissement d’uranium imposées par l’accord sur le nucléaire signé en 2015.

La mission est compliquée, mais Paris n’a pas le choix, entre Iraniens et Américains, il faut absolument calmer les tensions. La France est engagée dans « une opération de désescalade » confie une source diplomatique. Le canal de communication est ouvert et le président Emmanuel Macron mène un dialogue de qualité aussi bien avec Washington qu’avec Téhéran, ajoute cette même source.

Paris reste lucide, la voie est étroite, mais il y a une carte à jouer. Pas question pour le moment de monter au créneau et de dégainer le « Snap Back », ce mécanisme inscrit dans l’accord de 2015 et qui permet aux grandes puissances de réimposer des sanctions à l’Iran en cas de violation de l’accord.

Selon cette source diplomatique, il reste encore pas mal d’étapes intermédiaires.
Et c’est là qu’intervient le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron. Emmanuel Bonne sera à Téhéran mardi et mercredi. Cette visite est la deuxième en l’espace de quelques semaines. C’est un bon signe, note François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France en Iran.

À travers la suspension de certains de ses engagements, l’Iran cherchait justement à faire pression sur les partenaires européens de l’accord. La République islamique a désormais toute l’attention de Paris.

 

Rfi