Pape Gorgui Ndong à Touba : « Amnistier Khalifa Sall et Karim Wade devrait être la suite logique de la paix des braves entre Macky et Wade’

L’audace dans la paix des braves devrait consister à aller plus loin qu’une simple poignée de mains entre les Présidents Macky Sall et Abdoulaye Wade… Voilà qui est l’avis de l’ancien ministre de la Jeunesse et maire de Pikine Ouest. En visite privée à Touba lors de laquelle il s’est entretenu avec le Khalife Général des Mourides, Pape Gorgui Ndong a tenu à faire état de son bonheur de savoir qu’il y’a encore au Sénégal un homme capable de relever des défis jadis classés impossibles.

 » Si aujourd’hui Dakar est devenu un lieu de prédilection religieuse, c’est grâce à Serigne Mountakha Bassirou Mbacké. Grâce à lui, Dakar dispose d’un joyau du nom de Massalikoul Jinaan qui fait la fierté de tous les musulmans. Ne soyez pas surpris, en partant sur Dakar que l’on vous dise priez pour moi. En plus de cela, Serigne Mountakha nous a offert la réconciliation entre les Présidents Macky Sall et Abdoulaye Wade. Je fais partie de ces gens qui ont été à Versailles en 2016 pour inviter le Président Abdoulaye Wade à fumer le calumet de la paix avec le Président Macky Sall. En un après-midi, le Patriarche de Touba a résolu le problème. Deux jours après, Khalifa Sall a été gracié. »

Pape Gorgui Ndong de se réjouir de la « grandeur d’âme » de son leader politique qui a accepté de signer l’armistice.  »Le Président Macky Sall a du mérite. Nous le félicitons pour pour son courage politique. Nous lui demandons d’emblée, d’inviter le Président Wade à venir partager avec lui le même hélicoptère pour venir à Touba lors du prochain magal. »

L’ancien ministre de miser plus fort sur ce vent de réconciliation qui a soufflé depuis les moquettes de Massalikoul Jinaan.  »Cette paix ne doit pas se limiter à une simple poignée de mains. Elle doit être élargie jusqu’à aboutir à une loi d’amnistie pour Khalifa Sall et Karim Wade. Je souhaite qu’une loi d’amnistie soit introduite à l’Assemblée nationale. Que ces leaders politiques soient rétablis dans leurs droits civils et politiques et qu’on les retrouve lors des prochaines élections. S’ils sont à nos côtés, tant mieux, sinon chacun défendra démocratiquement ses chances. »