« Il n’y aura pas de délestages ». L’assurance est donnée par le Directeur général de la Société nationale d’électricité du Sénégal (SENELEC). Pape Mademba Bitèye monte au créneau suite à la menace brandie par le Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (SUTELEC), pestant contre la dette estimée à 247 milliards F CFA que l’Etat doit à la SENELEC. A 1130 mégawatts de production, la SENELEC est loin d’être en crise, assure-t-il, lors d’une prise de contact avec la presse ce lundi, 5 août, à l’hôtel Terrou-bi.
Il dit : « Aujourd’hui, (la) SENELEC dispose de suffisamment de capacités de production, et nos centrales sont correctement alimentées en combustible. Donc, il n’y a pas de risque de délestages. La qualité de service, si on n’a pas d’incident majeur, sera maintenue ». Interrogé sur ladite capacité, il indique que « (la) SENELEC dispose d’un capacité suffisante. (L’entreprise) fait correctement la maintenance de ses centrales, et SENELEC fait face à la demande d’électricité, qui est satisfaite à partir de ces différentes sources de production, disposées un peu partout au niveau du pays. La puissance disponible nous permet de couvrir largement la demande, malgré la période de fête. »
Poursuivant, il souligne : « Je ne saurais parler de dette entre SENELEC et Etat. Heureusement, le ministre des Finances a pris les dispositions. (Lesquelles) dispositions devraient nous permettre de s’en sortir même si on n’a pas connu de délestages. » Avant d’ajouter : « (La) SENELEC est une société publique, qui appartient à l’Etat. Aujourd’hui, entre SENELEC et l’Etat, c’est le principe des vases communicants. L’Etat a soutenu SENELEC depuis 2012, en faisant des subventions d’investissements, d’exploitations. Et, aujourd’hui, l’Etat continue d’apporter son soutien à (l’entreprise), chaque fois que SENELEC veut monter des projets majeurs. Entre ces deux (2) acteurs, je pense qu’on ne peut pas parler de dette. Aujourd’hui, c’est une situation particulière qui s’est produite. Et le ministère des Finances a pris les dispositions pour que la situation puisse revenir à la normale, et que l’exploitation et la qualité de services ne puissent pas en souffrir. »
Le successeur de Mouhamadou Makhtar Cissé se prononçait à l’occasion d’une prise de contact avec la presse, ce lundi, 5 août. Il rassure également s’agissant de la dette due à la Société africaine de raffinage. « La SAR est un de nos fournisseurs, (la) SENELEC achète le combustible à la SAR, et a un délai de paiement. A l’image de ce que nous avons avec nos clients, chaque fois nous avons un encourt avec la SAR. Mais, aujourd’hui, à chaque fois, que nous avons des échéances, nous arrivons à les honorer, ce qui fait que la SAR, qui a le contrat exclusif de fourniture de combustibles à la SENELEC depuis 2011, continue de nous fournir l’électricité. Nous entretenons de bonnes relations commerciales. »
Manque de fuel ? « Il n’y a pas de manque de fuel aujourd’hui », assure par ailleurs Pape Mademba Bitèye.