Papy Faty avait 28 ans. Ce milieu de terrain, international burundais, est décédé jeudi, quelques heures après s’être écroulé lors d’un match avec son club, en Eswatini. Sélectionné à 21 reprises avec les Hirondelles, la dernière fois en mars dernier, l’ancien joueur de Trabzonspor et de Maastricht rêvait de disputer la prochaine Coupe d’Afrique des nations, en juin prochain, la toute première de l’histoire de son pays.
Mais Papy Faty savait qu’il devait lutter contre un obstacle de taille: ses ennuis de santé. Le joueur souffrait de problèmes cardiaques, ce qui l’avait conduit à quitter les Bidvest Wits, un club sud-africain. Et c’est d’ailleurs dans les colonnes d’un quotidien sud-africain qu’il évoquait sa situation, dans un entretien paru pas plus tard que… mercredi, la veille de son décès. Il évoquait surtout son choix de continuer sa carrière dans le football contre l’avis médical. Le titre de l’interview (« Les médecins ont dit que je pourrais mourir ») est glaçant.
Dans l’article, son cas est comparé à celui de Marc-Vivien Foé, décédé sur la pelouse de Gerland, en 2003, avec le Cameroun en Coupe des Confédérations. Est également évoquée l’histoire de Fabrice Muamba, qui avait pu être sauvé après un malaise cardiaque lors de Bolton–Tottenham en 2012. Papy Faty, lui, n’a pas eu cette chance.