La justice néerlandaise a interdit ce lundi 19 juin le club de motards Satudarah et saisi ses actifs, déclarant que ses membres avaient propagé une culture de violence et mené des activités criminelles dans le pays. L’interdiction s’étend également à son fan club et au groupe affilié Supportcrew 999.
C’était le gang de motards le plus redouté des Pays-Bas. Les membres de Satudarah (« un seul gang »), reconnaissables à leur gilet jaune et noir, faisaient souvent la Une des journaux dans plusieurs pays d’Europe pour violence, extorsion, trafic de drogues ou meurtres. Pour eux, le crime n’était pas un problème, seule l’agression d’enfants était rejetée, rappelle la justice hollandaise.
Le club, fondé au début des années 1990, ne comptait au départ que sept membres, des soldats hollandais d’origine indonésienne. Mais il a grandi rapidement, au point d’être aujourd’hui présent dans une vingtaine de pays sur trois continents.
La raison de son succès : alors que les autres gangs de motards n’autorisent que des « hommes blancs » à les rejoindre, Satudarah permettait à n’importe qui de venir grossir ses rangs. Seule règle : l’adhésion au club, c’était pour la vie.
Mais l’expansion de Satudarah, surtout en Allemagne, a provoqué une guerre de territoires avec d’autres organisations, comme les Hells Angels ou les Bandidos. Ce dernier gang a d’ailleurs été interdit par la justice hollandaise en 2017. L’interdiction de Satudarah est donc une nouvelle étape pour les Pays-Bas dans leur lutte contre « les gangs de motards hors-la-loi ».