Pékin dément la condamnation à mort d’un universitaire ouïghour

Le gouvernement chinois a démenti ce vendredi 27 décembre que l’universitaire ouïghour arrêté en 2017, Tashpolat Tiyip, ait été condamné à mort.

Les experts de l’ONU veulent savoir où est détenu Tashpolat Tiyip, un professeur de renommée internationale qui a reçu en 2008 un doctorat honorifique à la Sorbonne pour ses travaux sur l’environnement. Est-il tenu au secret dans l’un des camps de rééducation dans lesquels plus d’un million de Ouïghours seraient internés ? Risque-t-il d’être exécuté ? De nombreuses questions restent en suspens.

Démenti de Pékin

De son côté, Pékin dément. Le gouvernement chinois affirme que le procès de l’ex-recteur de l’université du Xinjiang est en cours et qu’il est poursuivi pour corruption. Comme à son habitude, le ministère des Affaires étrangères appelle l’ONU à « s’abstenir de toute ingérence » dans les affaires intérieures de la Chine.

Dans un communiqué, des rapporteurs spéciaux de l’ONU avaient exprimé, la veille, leur « inquiétude » quant au sort de Tashpolat Tiyip, l’ancien président de l’Université du Xinjiang, région à majorité musulmane du nord-ouest de la Chine. Toujours selon les experts onusiens, « des informations ont fait état de sa condamnation à mort avec un sursis de deux ans après avoir été reconnu coupable, dans un procès à huis clos, de séparatisme ».

Arrêté en mai 2017

Tashpolat Tiyip a été arrêté en mai 2017 à l’aéroport de Pékin alors qu’il se rendait à un colloque en Allemagne. Une vidéo montre le chercheur aux côtés de cinq autres personnalités ouïghoures. Toutes accusées d’avoir joué un « double jeu », c’est-à-dire d’avoir été loyaux vis-à-vis du parti communiste mais aussi fidèle à leurs origines ouïghoures.

rfi