Ce jeudi 14 juin 2018 ont lieu des pourparlers entre des responsables militaires des deux Corées. C’est la première rencontre de ce type depuis décembre 2007, rappelle l’agence de presse Yonhap. Les hauts gradés discutent des moyens concrets pour réduire les tensions militaires, c’est-à-dire appliquer les mesures prévues dans la déclaration signée par les deux dirigeants Kim Jong-un et Moon Jae-in en avril. Le texte prévoit d’éliminer « en pratique les risques de guerre ».
Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
La détente continue sur la péninsule coréenne. Et c’est un spectacle plutôt inhabituel qu’ont offert les généraux nord et sud-coréens ce jeudi. Tout sourire, échangeant des plaisanteries, les deux délégations militaires se sont rencontrées à Panmunjeom, le seul point de contact sur la frontière inter-coréenne.
En guise de bienvenue, le chef de la délégation nordiste a souligné à quel point il était rare qu’un Coréen en uniforme franchisse la ligne de démarcation. Les deux Corées ont discuté du rétablissement de téléphones rouges entre leurs deux armées et de l’organisation régulière de ce type de dialogue.
Au menu : les manœuvres conjointes Etats-Unis-Corée du Sud
Les Nord-Coréens ont probablement aussi demandé des précisions quant à la suspension des exercices militaires massifs organisés par la Corée du Sud et les Etats-Unis. Lors de son sommet avec Kim Jong-un, le président américain Donald Trump a en effet annoncé la suspension de ces manœuvres.
Il avait qualifié ces entraînements de « jeux de guerre » provocateurs, coûteux et inutiles. Mais l’annonce a pris par surprise Séoul, qui n’avait pas été prévenu. La Corée du Sud s’y montre cependant favorable. Elle a par la suite déclaré que cette trêve militaire était nécessaire tant que le dialogue avec le Nord continuait.