Me Bamba Cissé, avocat de Mbaye Touré, a contre-attaqué en critiquant le travail du procureur de la République et plus largement l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction, en charge de l’affaire de la caisse d’avance. Le conseil a jeté ses dernières forces pour convaincre le juge de l’innocence des prévenus, le directeur administratif et financier (Daf) en premier.
Le conseil a notamment cherché à établir s’il avait de véritables raisons de croire au « tintamarre » du parquet, qui « a fait plus dans le bruit et les contradictions que dans le bon sens ». Me Cissé se désole ainsi de »l’attaque frontale du procureur » vis-à-vis de son client. « Du côté du parquet, on a voulu construire un château sans fondement. Nous avons assisté à des notes d’humour choquantes du procureur », regrette l’avocat.
Selon lui, Khalifa Sall, Mbaye Touré et autres n’ont jamais eu l’intention de spolier les caisses de l’État. « Les comptables publics (Mamadou Oumar Bocoum et Ibrahima Touré) savaient bien qu’il s’agissait de fonds politiques. Ils ont voulu se dédouaner tout simplement », a fait remarquer l’avocat du directeur administratif et financier (Daf) de la Ville.
Me Bamba Cissé ne peut comprendre « l’absence de contrôle sur pièces » de la part des percepteurs municipaux, que « le parquet a essayé d’extirper », selon le conseil. L’avocat s’est notamment intéressé au système de contrôle dont est outillé l’inspecteur du Trésor. « Le comptable public est le premier juge de la légalité de la dépense », a-t- il déclaré, rappelant au juge qu’il n’est soumis qu’à l’autorité de la loi et non à l’autorité de qui que ce soit…
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