Nous sommes au village de Wassétacké où on a frôlé l’intifada, du moins l’autodafé. Un réfugié mauritanien a mortellement poignardé un paysan sénégalais. Le triste spectacle de l’homme baignant dans son sang, le corps déchiqueté, a sorti les populations de leurs gonds. Elles incendieront le village peul, emportant avec elles plusieurs têtes de bétail, rapporte le contact de senego.
Barbarie sanglante
Jamais, meurtre n’a été aussi sauvagement orchestré par un individu dans la localité. A Wassétacké, village sis dans l’arrondissement de Saldé, dans l’île-à-morphil, les populations n’en reviennent toujours pas.
Baboye Diallo, la quarantaine, réfugié mauritanien vivant au Sénégal, depuis plusieurs années, dans un village peulh non loin de Barobé Diakel, n’a trouvé mieux que de mettre fin, de manière sauvage, à la vie de S. Tall, trente ans.
Et, c’est à la suite de plusieurs coups de couteaux reçus à la tête, au dos, à la poitrine que S. Tall, du village de Wassétacké, a rendu l’âme. La barbarie a été perpétrée dans les champs rizicoles situés derrière ledit village. L’irréparable commis, le Mourabitoune a pris la clé des champs.
Meurtrier en cavale
Selon certaines indiscrétions, le berger peulh aurait traversé le fleuve, via Sorimalé, une localité située le long de la frontière pour se rendre sur l’autre rive de la Mauritanie. Pour échapper à la vendetta des jeunes de Wassétacké. Et, si Baboye Diallo s’est pour le moment, soustrait à la vindicte populaire, son village situé non loin de Barobé Diakel a été réduit en cendres. Des jeunes de Wassétacké munis de bidons d’essence, ont assailli ce village peulh et mis le feu au bâtiment de la vieille mère du berger.
La descente gendarme sur les lieux
Informés du meurtre, les hommes en bleu de Pété se sont dépêchés sur les lieux, faisant, toute la nuit, le pied de grue devant le domicile du berger en fuite. Aujourd’hui, ce village peulh a été complètement vidé de ses occupants. Des peuls qui étaient absents au moment des faits, informés de ce qui venait de se passer, n’auraient pas osé rentrer au bercail, craignant pour leurs paysannes vies.
Les faits à l’origine du meurtre
A rappeler que l’accrochage entre le berger et le paysan serait venu du fait que l’agriculteur n’avait pas apprécié que le berger fasse entrer son bétail dans son champ de riz. Le sommant de faire sortir son troupeau, il verra le berger lui opposer un niet catégorique. Et les deux en vinrent aux mains, du moins, le berger dégaina son couteau et en assénera plusieurs coups mortels au paysan.
Les coups de couteaux l’ont atteint au ventre, à la tête et au dos et ne lui ont laissé aucune chance de survie. A leur arrivée sur les lieux du sinistre, les pandores ne purent que constater l’irréparable devant un cadavre roulé dans une couverture et déchiqueté par endroits. Des populations locales, parents et voisins alertés par les cris des paysans témoins de la scène, ont accouru et sont restés pétrifiés d’horreur.
Enquête ouverture
Le corps de la victime a été évacué depuis hier mardi nuit, à la morgue de l’hôpital de Pété. Ce mercredi matin, des gendarmes visibles partout font des navettes entre le village peulh et Wassétacké pour veiller au grain.