POLITIQUE FERROVIAIRE : VERS UN INVESTISSEMENT ANNUEL DE 50 MILLIARDS DE FRANCS

Un financement annuel de l’ordre de 50 milliards de francs Cfa, représentant en moyenne 0, 9 % du produit intérieur brut (PIB), sera investi dans la mise en œuvre de projets structurants du chemin de fer, a rappelé jeudi à Dakar le secrétaire d’Etat au Réseau ferroviaire, Mayacine Camara.

‘’Nous avons une vision en trois axes stratégiques devant entraîner 13 projets structurants qui mailleront tout le territoire national avec plus de 2070 km des nouvelles lignes, pour un engagement annuel de 50 milliards de francs Cfa, soit un investissement de 0,9 du PIB annuel’’, a-t-il notamment dit. Camara intervenait à un atelier de validation technique de la politique ferroviaire du Sénégal, en présence du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Oumar Youm. Il est question de parvenir à l’horizon 2035 à faire en sorte d’assurer la desserte pour 75 % de la population sénégalaise, impliquant la création d’environ 180 mille emplois durant la phase de mise en œuvre des projets d’infrastructures, a détaillé le secrétaire d’Etat chargé du Réseau ferroviaire. Parmi les objectifs poursuivis par cette nouvelle politique ferroviaire, figure le transport à terme de 2,5 millions de passagers, 24, 2 millions de tonnes de fret chaque année, a encore expliqué Mayacine Camara. Selon lui, le gouvernement table sur gain capital estimé à 200 milliards de francs Cfa chaque année. A l’en croire, il est attendu de cette politique, un impact économique fort, une compétitivité des secteurs productifs ainsi que la relance des territoires.

‘’La vision est de construire à l’horizon 2035, un système ferroviaire sécurisé, respectueux de l’environnement et de l’équité sociale et territoriale, tout en offrant un service de transport performant’’, a-t-il assuré.
Le secrétaire d’Etat au réseau ferroviaire a souligné que ce service de transport performant, sera positionné comme un vecteur de densification des flux démographiques et économiques favorables à l’amélioration de la compétitivité globale des territoires.

Il a de ce fait, énuméré trois axes stratégiques de la vision de la politique ferroviaire, notamment le renforcement de la connectivité des branches d’activités économiques, le soutien à la politique d’inclusion sociale et territoriale ainsi que la promotion de l’intégration régionale. Concernant le premier axe, il a parlé entre autres, du développement du transport de produits industriels par le rail, en favorisant l’installation de ces dernières dans les territoires traversés et de la construction d’un réseau de plateformes. Quant au deuxième axe, il sera question de mettre en place des dessertes ferroviaires pour les trois régions, Diourbel, Kaolack et Touba, a expliqué M. Camara. Il s’agira aussi, a-t-il ajouté, de réhabiliter et de développer géographiquement le réseau actuel, de désenclaver les territoires du Sud et du Sud-est, de contribuer à la collecte des déchets solides, etc.

De même pour l’axe 3, la politique prévoit, de réhabiliter la ligne actuelle Dakar-Bamako, de réaliser une radiale sous forme d’une liaison horizontale, de mettre en place un système de tarification commun, entre autre, selon lui.