Pour la Libération de Pape Alé : les contours du plan de lutte déclenché par la CAP

Pour la Libération de Pape Alé : les contours du plan de lutte déclenché par la CAPPour la Libération de Pape Alé : les contours du plan de lutte déclenché par la CAP

Une grande marche nationale et un édito pour dénoncer le monstre
La Coordination des associations de presse (Cap) a décliné hier un plan de lutte pour la libération de Pape Alé Niang. Face à la presse hier sanctionnant la réunion d’urgence, les dirigeants de l’association sont revenus sur les raisons qui sous-tendent cette démarche.

La Coordination des associations de presse (Cap) ne baisse pas les bras. Elle entend mener un « combat de principe » pour faire libérer le journaliste et patron du site Dakarmatin. Elle a tenu une conférence de presse, jeudi, pour décliner son plan d’actions.

« Il faut que chacun s’implique pour que Pape Alé soit libéré pour que plus jamais, on ne connaisse ce genre de dérive totalitaire. Nous avons discuté au total de 22 points du plan d’actions. Nous serons dans la rue, sur les différents réseaux pour communiquer et faire savoir à Macky Sall et à son gouvernement que nous ne sommes pas contents », a déclaré Ibrahima Lissa Faye.

En listant les actions prévues, il informe que ce samedi, il est prévu une rencontre avec les avocats pour faire le point sur le dossier. Ensuite il est prévu « un édito commun pour dire à l’opinion nationale et internationale que le monstre est revenu. Le monstre renait de ses cendres », a ajouté l’administrateur de PressAfrik. « Et en plus de cela, nous allons rencontrer les organisations de la société civile le lundi pour dénoncer les conditions dans lesquelles Pape Alé a été arrêté et dans lesquelles l’audition s’est faite mais également le comportement du procureur qui est à dénoncer », a dit Lissa Faye.

Mercredi, les organisations de presse vont tenir un conseil des médias à la Maison de la presse Babacar Touré pour dire plus jamais ça. « Nous pensions avoir fini avec ça depuis 2004. Nous voilà en 2022 que des journalistes sont emprisonnés, inquiétés, brutalisés, agressés dans l’exercice de leur fonction. « Et si on ne fait pas attention, des journalistes vont risquer leur vie, ils pourraient être tués ou abattus. Et donc on ne va pas attendre que cela arrive. C’est maintenant qu’on va dire non », prévient Ibrahima Lissa Faye.

La Cap annonce une grande marche nationale à Dakar et dans toutes les capitales du Sénégal, le vendredi 18 novembre. « Nous voulons que tout le monde quitte les rédactions, s’il y a une activité que les gens sachent qu’elle ne sera pas couverte parce que les journalistes seront dans la rue », a conclu le responsable de la Cap.