Au détour d’une visite de terrain chez les femmes transformatrices de produits halieutiques à Ndeppé, le ministre d’Etat Ismaïla Madior Fall, candidat à la ville de Rufisque, nous a accordé un bref entretien dans lequel il revient sur le contexte de pré-investiture qui prévaut actuellement à Rufisque. Selon l’ancien Garde des Sceaux ministre de la Justice, Rufisque a besoin d’une nouvelle offre programmatique portée par de nouveaux visages. Extraits d’un entretien avec Le Temoin
Vous êtes candidat à la candidature pour la ville de Rufisque. Mais il faut dire que votre candidature ne fait pas encore l’unanimité au regard des nombreuses sorties de vos camarades de parti à Rufisque. Qu’en dites-vous ?
Le consensus ne se décrète pas et ne s’obtient pas du jour au lendemain. Il s’obtient au bout d’un processus. Et nous avons engagé ce processus en discutant de la candidature au sein de l’Apr. Je suis membre de l’Apr et je suis membre du secrétariat exécutif de l’Apr. Je suis le seul Rufisquois membre du secrétariat exécutif national qui est l’instance de décision nationale de l’Alliance pour la République.
Je suis en train de mener ces concertations au niveau de l’Apr pour que cette candidature, à défaut d’être unanime, soit consensuelle. Si elle n’est pas consensuelle, qu’elle soit au moins largement majoritaire.
Le deuxième niveau, c’est de discuter de cette candidature au sein de la coalition Benno Bokk Yakaar puisque l’Apr est dans une coalition gouvernante. Aujourd’hui, nous sommes en train de prendre des initiatives pour organiser la discussion au niveau de la coalition Benno pour que ma candidature soit légitimée, acceptée et promue.
Au-delà de la sphère politique, je ne voudrais pas être un candidat politique, je voudrais aussi être un candidat citoyen. Cela veut dire qu’au-delà de l’Apr, qui est notre socle de légitimité, au niveau de la coalition Benno Bokk Yakaar, qui est l’étendard politique, nous voulons que ce soit aussi une candidature citoyenne. C’est-à-dire une candidature portée par les acteurs de la pêche, les acteurs du transport, de l’artisanat. Nous voulons être un candidat politique mais aussi un candidat citoyen.
Au-delà de votre candidature, il y a celles de MM. Souleymane Ndoye et de Boubacar Albé Ndoye. Espérez-vous pouvoir porter la bannière de l’Apr à ces joutes ?
Jusque-là, je pensais que M. Souleymane Ndoye était candidat au Conseil départemental. Parce que je sais qu’il a un mandat comme président du conseil départemental. Il a eu à faire des choses. Je croyais qu’il allait rendre compte de sa gestion et solliciter un autre mandat. Et jusqu’à ce jour, c’est ce que je crois.
Moi Ismaël Madior Fall, je n’ai jamais entendu Souleymane Ndoye déclarer sa candidature. Si un jour il la déclarait, on pourrait, en tant que membres du même parti politique, en tant que parents rufisquois et concitoyens, en discuter et arrêter de concert la meilleure formule qui soit gagnante aux élections locales.
Parce qu’au fond, c’est de cela qu’il s’agit. Il se passe que Rufisque, depuis plusieurs décennies, est dans l’opposition. Le président Macky Sall gagne partout. Il gagne lors de la présidentielle mais aux locales ses candidats sont battus. Il y a un problème. Cela veut dire qu’il faut renouveler l’offre de candidats. Il faut renouveler le visage des candidats. Cela veut dire qu’il faut de nouveaux candidats qui incarnent l’espoir pour Rufisque.
Le Temoin