Avant son élection, le nouveau chef de l’Etat Kaïs Saïed avait promis que son premier déplacement à l’étranger se ferait à Alger.
Le président tunisien Kaïs Saïed, depuis trois mois au pouvoir, se rendra dimanche 2 février en Algérie pour sa première visite officielle, a annoncé mercredi la présidence tunisienne. Le président tunisien, qui n’a effectué aucun autre déplacement depuis son investiture le 23 octobre 2019 si ce n’est une visite à Oman pour les funérailles du sultan Qabous, doit passer une seule journée en Algérie, a indiqué la présidence à l’AFP.
Il avait promis avant son élection que son premier déplacement à l’étranger se ferait en Algérie, seul pays voisin de la Tunisie avec la Libye en crise. La Tunisie considère l’Algérie, pays de 41 millions d’habitants, comme une « grande soeur ».
Coopération dans la lutte antiterroriste
M. Saïed, qui revendique les valeurs de la révolution de 2011 ayant chassé du pouvoir Zine El-Abidine Ben Ali, doit rencontrer son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, élu lors d’un scrutin contesté, tandis que se poursuit depuis près d’un an un mouvement populaire contre le régime. Invité avant cette élection, M. Saïed avait laissé le premier ministre sortant Youssef Chahed le représenter auprès des autorités algériennes.
Cette visite officielle interviendra une semaine après qu’Alger a réuni les ministres des affaires étrangères de la région au sujet de la crise en Libye, qui a de profondes répercussions en Tunisie comme en Algérie.
Les autorités algériennes et tunisiennes sont liées par une coopération dans la lutte antiterroriste, essentielle pour venir à bout des groupes armés opérant dans les régions montagneuses frontalières, où les attaques et opérations sont récurrentes. La Tunisie dépend en outre de l’Algérie pour sa consommation de gaz naturel et le commerce avec son voisin algérien est crucial, ses exportations ayant souffert de la perte du marché libyen.