PRÉS DE 2 MILLIONS DE TONNES DE DÉCHETS PAR AN DONT 10% EN PLASTIQUE (DIRECTEUR DEEC)

Le Sénégal produit près de 2 millions de tonnes de déchets par an dont 10% de déchets plastiques, a indiqué, Baba Dramé, directeur de l’Environnement et des Etablissements classés.

’’Deux millions de tonnes de déchets sont enregistrés au Sénégal par an dont 8000 tonnes sont recyclées et 10% sont constituées de plastiques’’, a dit M. Dramé lors d’un atelier de vulgarisation de la loi sur le plastique à l’endroit des forces de sécurité et des gouverneurs de régions.

Parlant des déchets plastiques dans sa présentation, il a souligné que ’’ce fléau menace autant notre santé, notre cadre de vie que notre environnement’’.

Les matières plastiques, a-t-il rappelé, peuvent durer dans l’atmosphère pendant des années sans se dégrader.

Il est également revenu sur le problème des inondations dans certaines grandes villes comme la capitale où ’’les égouts obstrués de déchets plastiques posent des soucis pour une évacuation des eaux’’.

Baba Dramé a signalé que ’’le volet agricole connaît également quelques écueils car, les espaces jonchés de déchets plastiques sont menacés par le phénomène de l’imperméabilisation qui constitue une difficulté pour le développement de ces zones’’.

Le plastique a également un impact sur la santé humaine, selon lui.

’’Quand on brûle du plastique avec tout ce qui se trouve comme additif, ce sont des substances nuisibles qui s’évaporent dans l’atmosphère’’, a-t-il expliqué.

Pour les Sénégalais, le ’’meilleur moyen’’ d’éliminer le plastique est de le brûler, alors que ’’ce sont des substances dangereuses cancérigènes’’, a lancé le directeur de l’Environnement.

De fait, s’est-il empressé de dire, « c’est un tueur silencieux avec lequel nous vivons et que nous ne prenons pas conscience de ce danger ».

Selon lui, des actions nationales doivent être menées pour être à bout de ce fléau.

La nouvelle loi sur le pastique permet de disposer d’un instrument contribuant de lutter de manière efficace contre le péril plastique, a-t-il indiqué.

Il a rappelé qu’il ne s’agit pas d’interdire le pastique, mais la prolifération anarchique des déchets plastiques qui constitue un « véritable » problème d’environnement.

Le texte met l’accent sur plusieurs préoccupations notamment la restriction sur la mise sur le marché des produits pastiques prohibés, un système de consigne pour les bouteilles, un régime de responsabilité élargie aux producteurs et la prévention de la production des déchets plastiques, le tri sélectif et le recyclage entre autres.